Alors que les tensions autour de la gestion de l'eau s'intensifient, les débats sur les « mégabassines » continuent de faire rage. La communauté scientifique s’interroge sur la pertinence de ces bassins censés réduire la pression sur les milieux tout en soutenant une forte irrigation. On fait le point dans le nouveau numéro des Cahiers de Futura « L'eau, une ressource (in)épuisable ? », notre magazine trimestriel au format 100% numérique.
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Les « mégabassines », ces vastes réservoirs artificiels stockant l'eau en hiver pour un usage estival, sont une des réponses apportées aux agriculteurs devant les défis imposés par la raréfaction de l'eau dans certaines régions. La pressionpression croissante du changement climatiquechangement climatique a conduit les agriculteurs à renforcer leurs capacités d'irrigation, entraînant une augmentation de 23 % des surfaces irrigables entre 2010 et 2020, selon le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Si 51 % des exploitations maraîchères et horticoles sont équipées de systèmes d'irrigation, ce sont les cultures de maïsmaïs qui occupent la plus grande part des terres irriguées (38 %), suivies du blé (12 %) et des légumes frais (9 %). Des investissements qui pourraient se montrer insuffisants, car « les projections du GIEC laissent entrevoir une augmentation des phénomènes de pluie intense, des risques d'érosions accrues, des inondationsinondations et des épisodes secs beaucoup plus prononcés », indique Pascal Boivin, professeur de science du sol (HES-SO Genève) et ingénieur agronomeingénieur agronome.
Des nappes qui ont de plus en plus de mal à se recharger
Pour maintenir le même niveau de production, la solution, soutenue et financée par l'État, est la constructionconstruction de bassins de stockage. Ces bassines ne font pas toutes, évidemment, la taille de celle de Sainte-Soline. Pour caractériser ce que l'on appelle aujourd'hui une « mégabassine », la réserve d'eau doit pouvoir contenir plus de 50 000 m3 et/ou mesurer plus d'un hectare. En France, elles sont principalement situées en Nouvelle-Aquitaine, Pays de la Loire, en Région Rhône-Alpes-Auvergne et Région Sud.
Sur le papier, l'impact hydrologique de ces bassines est moindre et doit permettre de...
Cet article est issu des Cahiers de Futura - n°3 - « L'eau, une ressource (in)épuisable ? ». La nouvelle version du Mag Futura 100% numérique. Débloquez l'accès complet à cet article passionnant en achetant ce numéro ou en vous abonnant aux Cahiers de Futura. Pour seulement 25 euros par an, recevez 4 numéros des Cahiers de Futura directement dans votre boîte mail.
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