Les dinosaures excitent l'imagination des petits et des grands. Ils seront donc ravis d'apprendre qu'une équipe de scientifiques issus de plusieurs centres de recherche, et dirigée par Pedro Mocho, paléontologue à l'Université de Lisbonne, a identifié une nouvelle espèce de sauropode en Espagne. Le géant pourrait même se révéler un des plus gros spécimens jamais étudiés !
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« Garumbatitan morellensis », c'est l'appellation donnée à une nouvelle espèce de dinosaure identifiée en Espagne, dans la région de ValenceValence. Ce sauropode vivait dans la péninsule ibérique il y a 122 millions d'années et porteporte bien son nom - qui signifie littéralement le « TitanTitan de la Garumba ». Ses ossements, découverts à l'occasion de fouilles archéologiques menées en 2005 et 2008 sur la commune de Morella, aux abords du sommet de la Muela de la Garumba, ont révélé que le géant pouvait atteindre, excusez du peu, 10 mètres de haut ! Une hypothèse avancée grâce à la taille démesurée des restes examinés : comptez un mètre de large pour les vertèbres, et deux mètres de long pour une côte et un fémurfémur. Des dimensions titanesques pour cet herbivore capable d'ingérer 30 à 40 kilos de végétaux par jour, et qui laissent penser aux chercheurs que Garumbatitan morellensis pourrait bien être, à ce jour, un des dinosaures les plus massifs jamais observés.
Des dinosaures pour comprendre l’écosystème
Cette découverte, révélée dans le Zoological Journal of the Linnean Society, vient encore consolider la réputation de la région montagneuse de la province de Castellón, déjà connue pour abriter l'un des registres de fossiles du Crétacé inférieur les plus riches d'Europe. Elle permet également aux chercheurs d'en apprendre plus sur les écosystèmes de cette période : il est probable que Garumbatitan morellensis vivait en troupeau dans une forêt suffisamment vaste, et peuplée d'arbresarbres suffisamment grands pour que ces géants puissent se nourrir à hauteur de leurs besoins. Enfin, l'analyse des ossements du sauropode devrait nourrir le travail des scientifiques qui continuent leurs recherches dans la zone, où 60 % des fossiles sont toujours enfouis, en attente d'être identifiés et de révéler leur lot de secrets.