Organisée à l’échelle européenne du 20 au 28 novembre, la Semaine de la réduction des déchets cherche à sensibiliser les citoyens sur une réalité connue mais parfois oubliée : nous produisons trop de déchets et nous pouvons, chacun à notre modeste échelle, faire quelque chose.

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    Mesurée au niveau des communes, la production de déchets a doublé en trente ans. Aujourd'hui, un Européen jette 524 kilogrammeskilogrammes par an d'ordures diverses. Les disparités nationales sont grandes puisqu'un Tchèque se contente de 306 kg par an (chiffres 2008 d'Eurostat) tandis que le citoyen danois établit le record avec 802 kg. Entre les deux, le Français, avec 543 kg, se tient près de la moyenne européenne. L'Hexagone fait mieux que l'an dernier puisqu'en 2009 l'Ademe annonçait 594 kg de déchets par habitant et par an.

    Les efforts consentis commencent à porter leurs fruits. À observer nos poubelles de plus près, on remarque en effet une réduction de certains déchets sur les dernières années : cartons et produits toxiques, aujourd'hui plus souvent collectés sélectivement, sont en légère régression. Mais les lingettes et autres mouchoirs en papier ont, eux, conquis les foyers, et donc envahi nos sacs à ordures. Selon l'OCDEOCDE, la quantité totale de déchets produite par l'Europe en 2020 sera, si les tendances actuelles perdurent, 1,5 fois supérieure à celle de 1995.

    Moralité : les efforts paient mais il faut aller plus loin. C'est tout l'objet de cette deuxième édition de la Semaine européenne de la réduction des déchets, du 20 au 28 novembre. Cette année, 16 pays participent à cette campagne de sensibilisation (contre 14 en 2009), organisant quelque 4.000 événements.

    Une semaine pour se rendre compte de ce que nous jetons (logo officiel de la campagne). © DR

    Une semaine pour se rendre compte de ce que nous jetons (logo officiel de la campagne). © DR

    La Terre, une planète où l’on jette beaucoup

    En France, l'opération, menée avec l'aide de l'Ademe, est relayée sur le site Réduisons nos déchets. Elle se focalise sur un thème plus précis : le « gaspillage alimentaire ». Même si la question est méconnue, l'enjeu est énorme : un foyer français jette en moyenne 20 kg d'aliments par an, dont 7 kg encore emballés... À l'échelle du pays, la massemasse atteint 1,2 million de tonnes par an. Si on passe à l'échelle de la planète, le chiffre a de quoi faire frémir : un quart de la nourriture produite est jetée avant d'être consommée.

    Alors qu'en France, en 2009, 3,3 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire, on comprend que l'enjeu est économique mais aussi social. Nous pouvons mieux faire...

    Les journaux locaux et les sites des communes, des départements et des régions sont les meilleurs endroits pour connaître les événements programmés. À Paris, par exemple, on a autopsié une poubelle samedi. Dans la capitale également mais aussi à Beauvais, on pourra rencontrer les catadores, ces ramasseurs de déchets brésiliens, autrefois parias de la société, qui, en 25 ans, ont su s'organiser en coopératives et valoriser ce qui est devenu leur métier.