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Pays Dogon au Mali : une oasis de biodiversité
Plus de mille personnes dont nombre d'acteurs du monde politique et scientifique, des représentants d'Ong, d'associations et de bureaux d'étude ont parcouru le milieu naturel du Pays Dogon pour découvrir ou redécouvrir des espèces utiles à l'homme et indispensables à la durabilitédurabilité des écosystèmes. Cette région du Sahel, de par ses particularités hydriques, recèle une richesse étonnante d'espèces tropicales, spécifiques aussi à l'Afrique.
On y trouve en particulier, au sud des falaises de Bandiagara, une plante endémiqueendémique du Pays Dogon : Acridocarpus monodi, de la famille des Malpighiaceae. Pour la science moderne, elle n'est actuellement connue qu'à travers deux échantillons, le premier récolté par Marcel Griaule en 1935 et le deuxième en 1958, par le botanistebotaniste Paul Jaegger. Le savoir traditionnel dogon la considère comme essentielle à la vie quotidienne, notamment en raison de ses vertus médicinales dans la lutte contre les fièvresfièvres pernicieuses.
Durant cette excursion, savoir ancestral et savoir scientifique se sont ainsi naturellement croisés autour de la fragilité des espèces, de leur biologie, dynamique de croissance et capacité de régénération. La journée s'est terminée à Bamako, par une conférence intitulée "La biodiversité au Mali, évolution et fonction d'un patrimoine sensible", présidée par Modibo Cisse, responsable de la mise en œuvre des conventions sur la diversité biologique au Mali et par les ambassadeurs de France et d'Allemagne.