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Parc éolien en pleine mer (offshore)
Pour réduire sa dépendance vis-à-vis du pétrolepétrole, diversifier ses sources d'énergieénergie et renforcer la lutte contre l'effet de serre, la France s'est fixée des objectifs et un calendrier de développement des énergies renouvelables. D'ici à 2010, la France s'est donc engagée à passer :
- de 12 à 18 millions de tonnes d'équivalent pétrole (tep) de chaleurchaleur renouvelable ;
- de 0,4 à 2,8 millions de tep de carburants renouvelables ;
- de 14% à 21% d'électricité renouvelable, soit 3 millions de tep supplémentaires.
Pour atteindre cet objectif de 21%, la France mobilisera plusieurs filières : l'hydroélectricité, mais aussi notamment la biomasse et l'éolien. C'est la raison pour laquelle un appel d'offres avait été lancé dès 2004 pour la réalisation d'ici à 2007 d'éoliennes en mer, à hauteur de 500 MW.
La Commission de Régulation de l'Energie, chargée de mener la procédure, a reçu dix projets, tous situés à proximité des côtes, sur des hauts fonds. Le choix a été effectué en fonction de critères de prix, d'insertion dans l'environnement, d'éventuels conflits d'usage et de capacités techniques et financières des promoteurs.
A l'issue de l'instruction, le ministre délégué à l'Industrie a retenu un projet situé sur la Côte d'Albâtre, pour une puissance de 105 MW, puissance qui représente près de 25% du parc français d'éoliennes déjà installées à terreterre.
Situé à environ 7 km au large de Veulettes sur mer (Seine-Maritime), le parc sera composé de 21 éoliennes ancrées par 23 mètres de profondeur. Sa constructionconstruction nécessitera un permis de construire soumis à enquête publique. Les premiers MWh pourraient être produits en 2007. Ils seront rachetés à un tarif garanti de l'ordre de 100€/MWh, à comparer à un prix de l'électricité sur le marché du gros de 45€/MWh. Cela devrait représenter une charge pour le service public de l'électricité de l'ordre de 17M€ par an, qui sera répartie sur la facture des consommateurs finaux d'électricité.
Pour François Loos, ministre délégué à l'Industrie : «Ce projet est une première, qui permettra aux Français de se familiariser avec l'éolien en mer et d'apprécier son intérêt
.»
« Je souhaite qu'il soit suivi d'autres projets. Pour cela je lancerai un nouvel appel d'offres qui devra faire une place plus importante à l'information du public et à la concertation. J'espère que les prix qui seront offerts seront aussi plus bas, car les sondages montrent que si les Français sont prêts à payer un peu plus cher pour une électricité d'origine renouvelable, ils ne souhaitent tout de même pas la payer trop cher
. » a précisé le ministre.