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Elle est solidesolide à température ambiante mais fond dans la bouche. Elle n'a pas de goût et ne rancit pas. Elle évite les conservateurs et l'hydrogénationhydrogénation, procédé décrié. L'huile de palme a tout pour elle et les industriels de l'alimentaire en font grand usage, des plats tout préparés aux viennoiseries en passant par les biscuits et les pâtes à tartiner. Les conséquences sur l'environnement sont connues : des forêts tropicales entières sont rasées, avec leurs écosystèmes et les emblématiques orangs-outangs.
Pour la remplacer, on a parfois recours au beurre de karitébeurre de karité, à l'huile de coco ou à d'autres huiles végétales, tournesoltournesol ou arachidearachide. Mais le résultat est toujours plus cher et moins pratique pour l'industriel. Un nouveau produit, baptisé Substipalm, vient d'être annoncé comme le fruit d'un partenariat entre le laboratoire CNRS des IMRC (Interactions MoleMoléculaires et Réactivité Chimique et Photochimique), à l'université Paul-Sabatier de Toulouse, et deux entreprises, Nataïs et Poult, respectivement spécialisées dans les pop-corns et les biscuits. Le projet, entre 2013 et 2016, avait été soutenu par la région (Occitanie-Pyrénées-Méditerranée).
Cette formulation est à base d'huile de tournesol et le procédé convient à un certain nombre de produits, nous explique-t-on. Une demande d'agrément à l'AnsesAnses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) vient d'être déposée et Nataïs promet les premiers pop-corns sans huile de palme en 2018. L'intérêt du tournesol est d'être une source locale mais le coût final restera plus élevé. Quant au procédé et à la composition exacte, ils restent, semble-t-il, confidentiels.