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Premier : le Brésilien Lucas di Grassi (Audi Sport ABT). Deuxième : le Français Jean-Éric Vergne (DS Virgin). Troisième : le Suisse Sébastien Buemi (Renault e.dams). Le ePrix de Paris a tenu ses promesses, sur le plan sportif et pour l'intérêt du public pour ces courses en ville. Dans cette compétition originale, aux problèmes techniques inédits, on trouve EDF parmi les équipementiers, comme nous l'expliquera Bernard Salha, directeur de la R&D, dans un prochain article.
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Article initial paru le 22/04/2016 à 17 h 43
Le championnat de Formule E, des monoplaces électriques, en est à sa deuxième saison et demain samedi, il n'aura pas lieu sur un circuit mais sur l'esplanade des Invalides, à Paris. Une idée originale et quelques problèmes techniques à résoudre.
Samedi 23 avril, à 16 h 04, des bolidesbolides lâcheront leurs chevaux sur la place des Invalides, à Paris. C'est le « ePrix de Paris », dont les dix mille places ont été vendues très vite. Le spectacle sera insolite et le bruit aussi. En effet, les neuf monoplaces en lice sont équipées de moteurs électriques. La compétition s'inscrit dans le championnat de Formule E, défini par la FIA (Fédération internationale de l'automobileautomobile) et qui en est à la septième course de la deuxième saison.
Comme les autres « Formule », ces compétitions sont dûment réglementées. Les bolides sont limités en puissance (170 kW en course et 200 kW en compétition, soit, respectivement, 231 ch et 272 ch) et en vitessevitesse (225 km/h). Pour la saison précédente, toutes les voitures avaient le même groupe motopropulseur (le moteur lui-même et les systèmes associés, en particulier la boîte de vitesse), développé par McLaren. Cette année, chaque écurie peut choisir le sien.
En revanche, ces voitures du futur se ressembleront car le châssis est le même pour tout le monde et est signé Spark. Les bolides électriques sont encore jeunes... Ils pèchent, également, par leur batterie puisque l'autonomieautonomie n'est actuellement pas suffisante pour finir la course. Chaque écurie doit donc disposer de deux voitures, le pilote sautant de l'une à l'autre au milieu de l'épreuve. La jeune génération de pilotes y croit : à Paris, comme dans les courses précédentes, s'aligneront Nicolas Prost et Nelson Piquet Jr, les enfants des célèbres pilotes du même nom.
La Spark-Renault SRT E01. Les monoplaces de la Formule E utilisent pour l'instant ce même châssis. Le moteur, pour cette saison 2015-2016, peut être choisi par l'écurie. © Smokeonthewater, licence Creative Commons (BY -SA 3.0)
La course : un banc d'essai pour de futures voitures de tourisme ?
C'est une vraie épreuve sportive. Le circuit de Paris ne mesure que 1,92 km mais il faudra le parcourir 45 fois et il comporte 14 virages, 8 à droite et 6 à gauche. Les dépassements seront donc assez techniques. Pour Jean Todt, patron de la Fédération internationale de l'automobile (FIA), une course dans la capitale française est un vieux rêve. Avec des moteurs thermiquesmoteurs thermiques, un tel déluge d'émanations polluantes est impensable en pleine ville. Il faut la ventilation naturelleventilation naturelle de Monaco pour la rendre acceptable.
Côté technique, tout est à inventer dans cette compétition, depuis la motorisation jusqu'à la sécurité en passant par la charge des batteries et les règlements sur les performances. Parmi les équipementiers du championnat Formule E, on trouve par exemple EDF, qui s'occupe des tests imposés sur les batteries et de la sécurité dans les stands et sur les voitures. Quand de nombreux ampèresampères, canalisés par des centaines de voltsvolts, côtoient des techniciens qui doivent intervenir sur un problème mécanique, ou des équipes de secours autour d'une voiture accidentée, il faut prendre des précautions.
Ces courses ont lieu d'habitude sur un circuit. Une compétition en plein Paris leur donne un écho médiatique assuré. L'idée générale est de montrer que les voitures électriquesvoitures électriques ont nettement progressé ces dernières années. Plus concrètement, ce championnat est l'occasion pour des constructeurs et d'autres industriels de se frotter à une utilisation extrême et d'en tirer profit pour améliorer les technologies.