L’été dernier, la secrétaire d’État Brune Poirson a présenté en Conseil des ministres, un projet de loi pour une économie circulaire. Un texte qui prône, entre autres, la réduction des déchets. Par l’amélioration des circuits de recyclage ou par la lutte contre le gaspillage. Mais aussi par la réparation. Et, du côté de la Communauté d’agglomération Var Estérel Méditerranée (Cavem), ce sont les artisans engagés dans l’initiative Répar’Acteur qui portent le concept.
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Votre sac à main ne ferme plus ? Votre télé vient de rendre l'âme ? Votre jean est déchiré ? Plutôt que de jeter les objets usés, abimés, en panne ou cassés, pourquoi ne pas plutôt choisir de les faire réparer ? Car, dans une société de plus en plus soucieuse de son empreinte écologique et de ses valeurs sociétales, l'idée redevient à la mode. La réparation s'inscrit en effet pleinement dans le cadre de l'économie circulaire. Et c'est pourquoi la Communauté d'agglomération Var Estérel Méditerranée (Cavem) a choisi de s'engager dans l'initiative Répar'Acteur.
D'abord parce que réparer un objet contribue à prolonger sa durée de vie et limite ainsi la production de déchets souvent difficiles à gérer. Ensuite parce que réparer permet généralement d'économiser des matièresmatières premières et des ressources énergétiques. Enfin parce que réparer aide au maintien et au développement des emplois locaux. De quoi faire de la réparation l'une des cibles principales du programme national de préventionprévention des déchets.
Sur le territoire de la Cavem, ils sont déjà quelques artisans à s'être engagés. Parmi eux, Christine Leroy Valentin, de l'Atelier du cuir L'arc-en-ciel (Fréjus - 83). « Je répare des objets depuis 25 ans. C'est donc tout naturellement que je me suis inscrite dans le projet Répar'Acteur et que j'ai suivi la formation proposée par la Chambre des métiers et de l'artisanat. » Une formation qui lui a surtout apporté quelques précisions administratives. Et permis de rencontrer d'autres artisans engagés. Mais elle confie que, dans le secteur de la maroquinerie, l'idée à du mal à germer. « Nous vivons dans une société où les tendances évoluent deux fois par an. Pour rester à la mode, les clients achètent des articles neufs. » Selon elle, une seule chose les encourage à faire réparer : le côté affectif !
Vers un changement de mentalités
Pour Marc Forner, patron de FM Dépannage (Saint-Raphaël - 83), dans le secteur de l'électroménager, les choses sont différentes. « Nous reconditionnons certains appareils de façon à jeter moins. Cela ne se faisait plus. Mais aujourd'hui, lorsque cela en vaut la peine -- économiquement parlant --, nous remettons des appareils usagers en état de fonctionner. »
“Certains s'orientent vers le marché de l'occasion”
Cela fait 25 ans que Marc Forner travaille dans le secteur. Avant, il ne jetait pas moins de dix écrans de télévision par mois. Mais depuis un an et demi, il a modifié ses habitudes. Et s'est engagé dans l'initiative Répar'Acteur. « Même si certains continuent d'acheter du neuf parce qu'ils cherchent des appareils plus modernes, des appareils connectés, d'autres s'orientent vers de l'occasion », raconte-t-il. Par conscience écologique, pour certains.
Mais surtout par soucis d'économie. « Nous vendons ces appareils reconditionnés à petits prix. Environ au tiers de leur valeur à neuf. Pour un jeune couple ou pour équiper une maison de vacances, une télé à 50 euros, c'est intéressant », conclut Marc Forner. Et pour trouver un artisan Répar'Acteur près de chez vous, rien de plus simple désormais puisque la Chambre des métiers et de l'artisanat en propose un annuaire accessible sur son site InternetInternet.
Article réalisé en partenariat avec la Cavem.