Derrière son traîneau et ses chiens, Nicolas Vanier est entré en Mongolie juste avant la fermeture du poste-frontière avec la Chine. Il découvre l'extraordinaire paysage des immenses steppes de la Mongolie. Il vient de transmettre ses premières impressions à Futura-Sciences.

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    Résumé des épisodes précédents : l'expédition L’Odyssée sauvage, partie le 21 décembre 2013 de la côte pacifique, en Sibérie, s'est dirigée vers l'ouest et a traversé la Mandchourie, en Chine, le long du fleuve Amour, puis est entrée en Mongolie avant la fermeture du poste-frontière, le 26 février. Nicolas Vanier se déplace en traîneau avec dix chiens. Une équipe accompagnatrice le suit ou le précède pour la logistique et le tournage de séquences vidéo lors de leurs rencontres. L'expédition terminera son périple de 6.000 kilomètres sur une île du lac Baïkal, en Russie.

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    Une fois arrivé en Mongolie, le manque de neige se confirme. La rivière que je suis n'offre que de la glace : les chiens glissent, le traîneau n'est contrôlable qu'au prix de 1.000 efforts, et je tombe 50 fois, manquant de me blesser contre ces blocs de bétonbéton. [Nicolas Vanier a donné quelques conseils pour se préparer à un voyage dans le Grand Nord, NDLRNDLR.]

    Alors que le soleilsoleil se couche, l'idée de dormir dans cette steppe sans arbres et sans abris ne me réjouit guère. Apparaissent deux yourtes et des Mongoles qui m'invitent à m'arrêter, pour mon plus grand bonheur ! Un accueil formidable : tout le monde m'aide à soigner et à installer les chiens.

    Les rivières gelées tracent la route pour le traîneau, mais la steppe est faiblement recouverte par la neige. © Taïga

    Les rivières gelées tracent la route pour le traîneau, mais la steppe est faiblement recouverte par la neige. © Taïga

    Je quitte ensuite la rivière devenue impraticable pour naviguer dans la steppe. À ma grande surprise, le traîneau glisse bien sur un mélange d'herbe, de sable et d'un peu de neige. Avec la traversée des paysages à couper le souffle, c'est une journée merveilleuse. Pour finir en beauté, j'arrive dans un adorable petit village, où je suis accueilli par toute une communauté en fête.

    Traversée de la steppe

    Moi qui redoutais cette traversée de la steppe mongole, je suis bluffé par les paysages et les lumièreslumières qui coulent sur ces étendues infinies. Je n'éprouve aucune lassitude à traverser cette mer d'herbe et de neige, tant se dégage de ces paysages une paix de commencement du monde. Je peux presque lire à l'horizon l'arrondi de la Terre. Chaque village est un ravissement des yeuxyeux, tant les yourtes sont harmonieuses et bien tenues.

    Deux chiens sur la dizaine que compte l'équipe. © Taïga

    Deux chiens sur la dizaine que compte l'équipe. © Taïga

    Quelques reliefs apparaissent, tout d'abord timides, puis de plus en plus marqués avec d'étonnantes collines qui donnent un airair de western à cette chevauchée originale avec ma meute, croisant des hordes de chevaux et même quelques dromadaires. Je vais infléchir ma route vers le nord pour terminer cette traversée de la Mongolie par une série de chaînes de montagnes. J'ai hâte de retrouver des arbres, je n'en ai pas vu un seul depuis des jours et des jours !

    En France, le ministère de l'Éducation nationale et le Centre national de documentation pédagogique viennent de lancer un jeu-concours pour accompagner le programme pédagogique de l'Odyssée. À gagner : une rencontre avec moi...