Dans le cadre de la Semaine du développement durable, voici quelques pistes pour adopter un comportement responsable au volant de sa voiture.

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    Le roadster Tesla, sportif (de 0 à 100 km/h en quatre secondes) mais entièrement électrique. © Tesla Motors

    Le roadster Tesla, sportif (de 0 à 100 km/h en quatre secondes) mais entièrement électrique. © Tesla Motors

    D'un point de vue écologique le comportement le plus efficace possible quant à l'utilisation d'une voiturevoiture... consiste à l'utiliser le moins possible. Cet argument simple n'est pas le seul. D'un simple point de vue financier, la voiture est le mode de transport qui coûte le plus cher puisqu'il revient à environ 0,30 euro du kilomètre. Sans parler des bénéfices évidents pour la santé, se déplacer en ville à pied ou à vélo sur de courtes distances (de l'ordre de quelques kilomètres) est aussi bien préférable. On sait par exemple que remplacer quotidiennement (quand c'est possible...) des trajets en voiture par une heure de marche à pied ou vingt minutes de vélo revient à économiser annuellement 160 litres d'essence et corollairement à éviter le rejet de 500 kg de CO2 dans l'atmosphère.

    Chacun peut faire une série d'expériences simples sur le site de l'Ademe (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie). On peut en effet y trouver des comparateurs pour évaluer l'impact environnemental de nos déplacements selon différents modes transports. Parmi eux, est disponible une éco-calculette capable de déterminer les répercussions sur l'environnement ainsi que la part de notre budget qu'ils absorbent. On peut ainsi très concrètement constater que les transports en commun, comme le train, le bus ou le métro, sont préférables à l'utilisation de la voiture.

    Il est bien sûr plus ou moins facile, selon les personnes, de se passer de voiture ou de limiter son usage. Heureusement, il existe quelques astuces simples pour réduire le plus possible l'impact de son utilisation sur l'environnement, principalement du point de vue du réchauffement climatique.

    On peut aussi s'adonner au covoiturage, ce qui réduit non seulement le coût financier mais aussi limite le rejet de CO2 par personne.

    Dans tout les cas de figure, le choix d'une voiture est un bon moyen de limiter son impact négatif sur l'environnement. Ainsi, les modèles à essence, et même diesel, sont celles qui rejettent le plus de CO2, que ce soit en ville, en route ou sur autoroute. Les voitures les moins polluantes à cet égard sont celles de type GPLGPL ou GNV. Les voitures électriques sont bien adaptées à de courts transports en ville mais pas du tout sur route et autoroute. En revanche, il existe des voitures hybrides qui polluent peu en ville et moins que les voitures à essence ou diesel sur route ou autoroute. Dans le cas des voitures diesel, il est néanmoins possible de les doter d'un filtre à particulesfiltre à particules, ce qui conduit à un impact modéré sur l'environnement. Là aussi, le site de l'Ademe fournit un calculateur qui permet de choisir la voiture la moins polluante et la plus adaptée à ses besoins.

    Une étiquette obligatoire depuis 2006 sur les véhicules et indiquant le taux de gaz carbonique qu'ils rejettent au kilomètre. Crédit : Ademe

    Une étiquette obligatoire depuis 2006 sur les véhicules et indiquant le taux de gaz carbonique qu'ils rejettent au kilomètre. Crédit : Ademe

    Ne pas abuser du champignon

    Il est aussi conseillé de changer de comportement au volant et de réfléchir à la façon dont on organise nos déplacements en voiture. C'est ce qu'on peut véritablement appeler l'éco-conduiteéco-conduite.

    On sait par exemple qu'une conduite trop nerveuse en ville peut augmenter la consommation jusqu'à 40%, ce qui revient à émettre 7 kilogrammeskilogrammes de CO2 de plus pour 100 km. De même en réduisant sa vitessevitesse sur autoroute ou en évitant de pousser le régime moteur on peut économiser jusqu'à 20% de carburant. Très concrètement, réduire sa vitesse de 10 km/h sur autoroute permet de réduire les émissionsémissions de CO2 de 12 kg aux 500 km.

    La climatisationclimatisation est très gourmande en carburant. L'idéal serait de s'en passer complètement. Si l'on tient toutefois à en posséder une il faut éviter d'en abuser, par exemple en cherchant à descendre à 20° quand il fait 30° dehors. La surconsommation entraînée par son usage peut atteindre 10% en route et 25% en ville.

    On ne doit pas négliger non plus l'entretien de son véhicule. Une voiture bien réglée et bien entretenue permet de réduire les émissions de CO2. Ainsi un filtre bouché conduit à une surconsommation de 10% de carburant. Vérifier l'état de la pressionpression des pneuspneus est un réflexe simple permettant de réduire les émissions de CO2 en consommant moins de carburant sur route. Un bon réflexe aussi est de se rappeler que les batteries ou les huiles de vidange sont des sources de pollution et qu'il convient donc de ne pas s'en débarrasser inconsidérément dans la nature autour. On doit les amener à la déchetterie pour qu'elles soient recyclées. Il y a bien sûr l'indispensable contrôle technique qui ne permet pas seulement de limiter les risques accidentsaccidents mais aussi, grâce au réglage de la carburation ou de l'injection, de limiter la pollution et le rejet de CO2.