au sommaire
Les choses ne s'arrangent pas à la centrale de Fukushima-Daiichi, où une « situation d'urgence » a été déclarée mardi 6 août 2013 par l'autorité nucléaire japonaise (NRA). La cause : encore et toujours le problème des eaux souterraines contaminées, et leur écoulement vers le Pacifique. Leur existence a été dévoilée le 19 juin dernier, puis confirmée sur un autre site plus proche de l'océan le 29 juin. Mais selon l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco), ces eaux particulièrement riches en césiumcésium, strontiumstrontium et tritiumtritium stagnaient.
Le point en image sur la situation d'urgence déclarée à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, après l'écoulement d'eaux souterraines contaminées dans l'océan Pacifique. © Idé
C'est du moins ce que l'on croyait alors, car l'opérateur a fini par admettre le 22 juillet qu'une partie du liquideliquide se déversait bien dans l'océan, et qu'il était impuissant face à ce problème. Selon la NRA, qui s'est penchée sur la question après cet aveu, l'eau dépasse les limites légales d'écoulement radioactif, et serait en train de remonter vers la surface. L'ampleur de la menace qui pèse sur l'environnement n'a pas été quantifiée, mais inquiète déjà les pêcheurs japonais.
Pour la première fois depuis la survenue du séisme et du tsunami du 11 mars 2011, Tepco vient de publier ce dimanche une estimation des fuites radioactives dans le Pacifique. De mai 2011 à juillet 2013, la quantité de liquide déversée dans l'océan représenterait une activité radioactive estimée entre 20.000 et 40.000 milliards de becquerelsbecquerels. Reste maintenant à savoir si l'opérateur va finalement trouver une solution efficace pour contenir les eaux souterraines (solidifier les sous-sols semble sans effet notable), tout en localisant précisément l'origine des fuites.