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L'avion solaire SI2 et l'équipe de Solar Impulse sont à Chongqing, une grande ville du centre de la Chine, le long du fleuve Yangzi Jiang (anciennement appelé Yang-Tsé Kiang) et installée au cœur d'un massif montagneux, dans une vallée profonde. Parti lundi matin de l'aéroport de Mandalay, en Birmanie, Bertrand PiccardBertrand Piccard a atterri dans cette grande ville chinoise 20 heures et 29 minutes plus tard, au terme d'un vol éprouvant de 1.459 km.
Le vent soufflait fort pour cet avion très lent et la température à l'altitude de croisière est descendue à -20 °C. Rappelons que cet appareil de 2,3 tonnes est porté par des ailes à très grand allongement, de 72 m d'envergure et propulsé par quatre moteurs électriques de 13,5 kW chacun (17,5 CV). Aucun autre avion ne réunit de telles caractéristiques et le résultat est un appareil délicat à piloter et pas vraiment confortable pour des vols de plusieurs dizaines d'heures. Le cockpit de petite taille n'est pas pressurisé et le pilote doit avoir à portée un masque à oxygène.
Le but de ce tour du monde à la vitessevitesse d'un vélomoteur n'est pas de démontrer que l'aviation du futur exploitera la lumièrelumière du soleilsoleil mais que l'énergie solaire, comme d'autres solutions techniques novatrices, peuvent être utilisées dans des domaines où on ne les imagine pas. L'escale à Chongqing s'est prolongée à cause de vents trop forts. Sur le tarmac, les 17.248 cellules photovoltaïques ont donc eu largement le temps de charger les quatre batteries au lithium-ion stockant 21 kWh chacune.