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À l'aide de Google Earth, des chercheurs ont prouvé que, dans le golfe Persique, de grands pièges à poissons pouvaient attraper six fois plus de poissons que ce qu'il était officiellement déclaré. Les océans recouvrent 71 % de la surface terrestre, il est donc presqu'impossible de surveiller toutes les eaux pour lutter contre la surpêche. Aujourd'hui tous les océans du monde sont victimes de la surpêche, et on estime que les captures de poissons auraient été multipliées par quatre depuis les années 1950. Mais les chiffres sont souvent approximatifs car ils sont basés sur ce que chaque pays déclare officiellement.
Le logiciellogiciel Google EarthGoogle Earth permet de visualiser la Terre à partir de la compilation d'images aériennes ou satellites. Une équipe de recherche de l'université de la Colombie-Britannique les a utilisées pour vérifier les déclarations de certains pays, utilisant majoritairement les pièges à poissons. Ces structures s'observent bien sur les photographiesphotographies, même par satellites. Ils ont ainsi estimé qu'il y avait 1.900 barrages de pêche le long de la côte du golfe Persique en 2005 et que ces derniers ont capturé environ 31.000 tonnes de poissons cette année. Or, officiellement, seules 5.260 tonnes ont été déclarées à l'United Nation's Food and AgricultureAgriculture Organization. L'équipe canadienne a publié ses résultats dans le journal ICES Journal of Marine Science.
Ces barrages de pêche sont des pièges semi-permanents, exploitant les marées pour obtenir le plus de poissons. La méthode existe depuis des milliers d'années, elle est beaucoup utilisée en Asie du Sud-Est, en Afrique et dans certaines régions d'Amérique du Nord. Un barrage peut atteindre plus de 100 m de long. Aujourd'hui personne ne sait quantifier à l'échelle mondiale à quel point ces barrages impactent les ressources marines. Dans le golfe Persique, il apparaît que la prise réelle de poissons est cinq fois supérieure aux prises déclarées. Qu'en est-il alors dans le reste du monde ?