Après les dernières discussions sur son périmètre, le Parc national des Calanques, près de Marseille, est officiellement créé. Atypique, le dixième parc national français inclut une partie terrestre, une zone marine, et même sous-marine, ainsi que des territoires périurbains.


au sommaire


    Il aura fallu discuter longtemps aux acteurs nationaux et locaux (la loi de 2006 les intègre dans les négociations) pour définir les contours et les contraintes du futur Parc national des Calanques. Le débat a donné la parole aux grimpeurs (les falaises sont célèbres), aux pêcheurs, aux plaisanciers, sans oublier bien sûr les « cabanoniers », ces propriétaires de cabanons installés au pied des falaises calcaires et qui aiment tant vivre ensemble.

    La célébrité du lieu attire désormais environ 2 millions de touristes par an, ce qui change la donne et risque de conduire à une dégradation irrémédiable des calanques et du milieu sous-marin. La négociation a conduit à un compromis, qui impose des contraintes à tout le monde mais n'interdit pas la fréquentation ni la perpétuation des habitudes.

    Sur les 8.500 hectares terrestres, les randonneurs devront rester sur les sentiers balisés, les adeptes de la varappe auront un règlement à respecter, le camping sera interdit (comme aujourd'hui)... et les chasseurs pourront chasser, avec des restrictions. Cinq cents hectares sont une « réserve intégrale », interdite de fréquentation. La zone maritime, de 43.500 hectares, exclut l'archipelarchipel du Frioul et 10 % de sa surface est interdite à la pêchepêche.