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Des « failles » et des « écarts » dans la construction de l'EPR de Flamanville ont été détectés par l'Autorité de sûreté nucléaire. © EDF
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L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a récemment envoyé une lettre assez acerbe à EDF. Cette missive fait suite à l'inspection organisée par l'agence sur le site de Flamanville où l'EPR (réacteur pressurisé européen) est en constructionconstruction depuis 2007, ainsi que chez les entreprises responsables de la construction du site et leurs sous-traitants.
L'ASN accuse l'entreprise française et ses collaborateurs (Areva et Bouygues) de travail négligé. Elle pointe notamment les « failles » et les « écarts » dans la construction du réacteur nucléaire de troisième génération. Treize constats d'infractions ont été relevés. Plusieurs pièces primordiales pour la sécurité du site sont notamment mises en cause.
Infographie montrant les caractéristiques d'un réacteur EPR et le nombre de chantiers dans le monde. © ide.fr
Pourtant, selon Sylvain David, chercheur à l’Institut physique nucléaire d’Orsay, les principales améliorations de ces réacteurs, par rapport à ceux de la génération précédente, sont d'ordre sécuritaire (voir le fonctionnement sur l'infographie ci-dessus), notamment contre des éventuelles attaques terroristes.
L'EPR de Flamanville sera le premier réacteur de troisième génération français. Le tout premier est encore en construction en Finlande. La fin des travaux (également chapeautés par Areva), initialement prévue pour 2008, est annoncée pour fin 2012. À Flamanville, le chantier devrait se terminer en 2016 (soit quatre ans de retard) pour un coût total - initialement de 1,75 milliard d'euros mais revu à la hausse - de 6 milliards d'euros.