Dans le sous-sol français, le gaz de schiste, actuellement interdit d’exploitation, n'est pas la seule alternative aux sources classiques d'hydrocarbures. Présent dans les anciens bassins miniers de Lorraine et du Nord-Pas-de-Calais, le gaz de charbon serait une piste prometteuse pour quelques années. Le redouté grisou pourrait donc devenir utile, le temps de la transition énergétique.

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    Depuis que l'entreprise EGL (European Gas Limited), laquelle dispose de plusieurs permis d'exploitation en France métropolitaine, a estimé à environ 370 milliards de mètres cubes la quantité récupérable de « gaz de charbon », ou gazgaz de houille, la question de cette ressource est relancée. Ce gaz qui n'est autre que le grisou est constitué à 95 % de méthane et se trouve inclus dans les veines de charbon en Lorraine et dans le Nord-Pas-de-Calais. C'est ce qu'explique l'article  Du gaz en France publié dans le Journal du CNRS, qui s'est intéressé aux enjeux de ce « gaz vert ».

    Cette exploitation est présentée comme une solution pour assurer la transition progressive vers des énergies renouvelables avec, cependant, des restrictions sur les conditions d'extraction. Retenu dans le sous-sol de différentes manières, il peut être présent à l'état libre dans les galeries et pompé (d'ailleurs, il s'échappe lentement de façon naturelle).

    Affleurement de charbon à la carrière de Graissessac (Hérault). Du gaz, essentiellement du méthane, se forme naturellement et envahit les microfissures ou se maintient par adsorption. © PinPin, Wikimédia GFDL & CC by-sa 3.0

    Affleurement de charbon à la carrière de Graissessac (Hérault). Du gaz, essentiellement du méthane, se forme naturellement et envahit les microfissures ou se maintient par adsorption. © PinPin, Wikimédia GFDL & CC by-sa 3.0

    Une exploitation sans fracturation hydraulique

    Le gaz peut aussi être inclus dans le charbon lui-même par adsorptionadsorption. Outre la fracturation hydraulique, interdite en France, il existe une technique alternative basée sur la dépressurisation. L'eau présente dans les veines est pompée dans un premier temps pour diminuer la pressionpression dans les interstices et forcer le gaz à s'échapper.

    L'article du CNRS souligne que ce genre d'exploitation n'aura pas lieu avant plusieurs années et ne sera que transitoire. C'est un nouveau débat qui s'ouvre sur l'intérêt d'exploiter ces ultimes énergies fossiles...