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Les eaux souterraines présentes sous la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi posent décidément question. Le 19 juin 2013, des eaux contaminées ont été découvertes dans un puits creusé au pied du bâtiment du réacteur no 2, l'un des trois endommagés par le séisme puis le tsunami du 11 mars 2011. Les taux de radioactivité détectés étaient alors largement supérieurs aux normes en vigueur (de 8 à 30 fois, respectivement pour le tritiumtritium et le strontium 90). Heureusement, selon les annonces officielles, le liquideliquide était contenu par les fondations en bétonbéton et en acieracier des installations.
Le 29 juin dernier, surprise : de l'eau encore plus contaminée a été découverte dans un nouveau puits, creusé cette fois entre le bâtiment précédemment évoqué et l'océan. L'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) a alors annoncé ne pouvoir expliquer la présence de ce liquide, tout en précisant une fois encore qu'il ne devait pas s'écouler vers l'océan Pacifique tout proche. Poursuivons ! Le 7 juillet, tous les taux de radioactivitéradioactivité ont été revus à la hausse. Dans le premier puits, l'activité du tritium est ainsi passée de 510.000 à 600.000 becquerelsbecquerels par litre. Enfin, l'épilogue de ce récit vient de nous être livré.
Selon l'AFP, Tepco a admis le 22 juillet, lors d'une conférence, que des eaux souterraines contaminées se sont probablement écoulées dans l'océan. Cependant, et d'après un porteporte-parole de Tepco, « les données sur l'eau de mer ne montrent pas d'augmentation anormale des taux de radioactivité ». Détail curieux, cette annonce a été faite le lendemain des élections sénatoriales, qui ont été gagnées par le parti libéral-démocrate largement pronucléaire. Depuis, l'attention des autorités se porte à nouveau sur le bâtiment du réacteur no 3, puisque de la vapeur d'eau s'en échappe, pour la deuxième fois en moins d'une semaine. Précisons qu'aucune augmentation d'émanations radioactives n'a été détectée.