au sommaire
Champs de colza près de Bavenhausen (Allemagne). Licence : Commons
L'Allemagne se voulait pionnière européenne dans ce domaine mais deux raisons essentielles l'ont conduite à ce revirement. La première est technique. Plus de trois millions des voituresvoitures actuellement en circulation sont inaptes à recevoir le nouveau carburant, plus corrosif que l'essence classique, provoquant l'usure prématurée de certaines pièces.
La seconde raison est liée à la production du biodiesel destiné à la commercialisation, qui exige environ 20 % d'huile de sojasoja importée depuis l'Amérique du Sud et l'Indonésie. Or, la demande croissante de ce produit incite les agriculteurs à délaisser les cultures alimentaires locales au profit des biocarburants, provoquant une véritable flambée et le risque de famines.
« Les biocarburants représentent un danger pour la biodiversité, ils imposent une pressionpression massive sur la forêt tropicale et détruisent les capteurscapteurs naturels de gaz à effet de serre contenus dans les sols non cultivés », argumente Christian Hey, secrétaire général du Bureau fédéral allemand pour l'Environnement (UBA). Pour généraliser les agrocarburantsagrocarburants, l'Allemagne compte sur la deuxième génération, un terme assez vague qui désigne en général les carburants réalisés à partir de filières non concurrentielles avec l'agricultureagriculture comme, par exemple, la transformation de la ligninelignine du boisbois.