Avec les pratiques conventionnelle de l’agriculture, les sols s’érodent d’un millimètre par an. Or, pour reconstituer cette minuscule épaisseur, il faut dix années.

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    C'est le constat d'un chercheur américain, David Montgomery, de l'université de Washington (Seattle), qui vient de publier ses résultats dans GSA Today, une revue de Geological Society of America.

    Pour parvenir à ces chiffres, ce scientifique n'a pas mesuré patiemment l'épaisseur des sols agricoles sur une longue période mais simplement compilé la littérature scientifique sur l'érosion. Il en tire deux conclusions, une mauvaise et une bonne. La première est que l'agriculture conventionnelle dégrade les sols beaucoup plus vite qu'elle ne les reconstitue, la différence étant de plusieurs ordres de grandeurordres de grandeur. La seconde est que les pratiques agricoles sans labour ou avec labour léger, et avec rotation des cultures, permettent une exploitation éternelle d'un sol. Optimiste, il remarque que ces bonnes pratiques ont tendance à se répandre aux Etats-Unis et au Canada, qui comptent parmi les plus producteurs agricoles de la planète.

    Mais il s'interroge du même coup à l'agriculture pour la production de biocarburantsbiocarburants, qui pourrait relancer la course à la productivité à court terme et donc favoriser les méthodes d'agriculture intensive.

    Cette analyse sur la dégradation des sols causée par les pratiques agricoles n'est certes pas nouvelle. Mais le nombre de publications scientifiques allant dans ce sens ne peut faire qu'avancer les choses et méritent d'être soulignées...