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Les éléphants, en Afrique, sont chassés comme gibier, pour la nourriture, mais le plus souvent pour la récupération des défenses en ivoire. Les animaux sont en général abattus avec des armes de guerre type AK47 (Kalachnikov). © Ifaw
Au Mali, à Bamako, dix-sept pays africains faisant partie de l'aire de répartition des éléphants, ont décidé de coordonner leurs efforts pour les protéger. Cette Déclaration de Bamako entérine les décisions prises en juin dernier lors de la quatorzième conférence de la CITES (Convention sur le commerce international des espècesespèces de faunefaune et de flore menacées d'extinction).
« Non seulement nous adoptons une attitude commune contre l'abattage de nos éléphants aujourd'hui menacés, s'est réjoui Patrick Omondi, responsable du Kenya Wildlife Service, mais nous discutons aussi ensemble de l'importance d'une politique forte pour la conservation de l'éléphant et des stratégies de gestion, qui sont essentielles pour le maintien des populations d'éléphants et par voie de conséquence pour la promotion du tourisme. »
Tués pour l'ivoire
Malgré les mesures de protections déjà décidées au fil des années, les populations d'éléphants continuent de décroître. En Afrique, ces pachydermes étaient environ 1,6 million dans les années 1970. L'effectif actuel se situe entre 470.000 et 690.000 (selon le rapport 2007 de l'UICN). Les populations d'éléphants d'Asie sont elles aussi en diminution.
La cause première de la disparition des éléphants est le braconnage, essentiellement motivé par le commerce de l'ivoire. Le nombre d'animaux tués est estimé à 20.000 par an. La conférence du CITES de juin 2007 a interdit ce négoce pour neuf ans mais l'arrêt du braconnage est bien difficile à obtenir. L'essentiel de la production part vers les pays d'Asie mais une partie s'écoule également dans le reste du monde. L'Ifaw (International Fund for Animal Welfare) a mis en ligne une pétition pour demander l'interdiction de ce commerce pour vingt ans.