Les actions entreprises pour préserver et même reconstituer la couche d’ozone donnent des résultats. D’ici 50 ans, le « trou » au-dessus de régions du globe pourrait être complètement résorbé. C’est le message qu’a fait passer le secrétaire général de l’Onu lors de la Journée internationale de l’ozone.

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    La préservation de la couche d’ozone est essentielle pour la vie terrestre. Cette fine couche de l'atmosphère située entre 20 et 50 km d'altitude a le bon goût d'absorber la presque totalité des rayons ultravioletsultraviolets les plus dangereux. Sans quoi, bien des organismes terrestres ne pourraient pas survivre et sur l'Homme, les effets seraient considérables. De brûlures superficielles à l'augmentation des cancerscancers, le système immunitairesystème immunitaire serait également atteint.

    C'est à la fin des années 1970 que l'on commence à parler de trou dans la couche d'ozone, qui se forme au printemps dans l'Antarctique et s'agrandit pendant plusieurs mois avant de se réduire. À proprement parler, il ne s'agit bien sûr pas d'une perforation dans une couche. On parle cependant de trou dans la couche d'ozone lorsque la valeur en unités Dobson (300 normalement) est inférieure à 220.

    Poursuivre les efforts de préservation de la couche d'ozone

    Depuis 1987 et la signature du protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d'ozone, de nombreux États se sont engagés à ne plus utiliser un certain nombre de produits chimiques de fabrication humaine, qui détruisent l'ozone.

    À l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le 16 septembre dernier, Ban Ki-Moon, secrétaire général de l'Onu, a souligné les efforts réalisés dans la protection de l'atmosphère, notant que, grâce à la réduction de 98 % de la quantité de gazgaz appauvrissant la couche d'ozone, « celle-ci est en voie d'être restaurée d'ici à une cinquantaine d'années ».

    Précisant que des « millions de cas de cancers de la peau et de cataractescataractes, ainsi que des incidencesincidences néfastes du rayonnement ultraviolet sur l'environnement, ont déjà pu être évités », Ban Ki-Moon a exhorté les décideurs à poursuivre leurs efforts. Il a également mis en garde l'industrie en rappelant que si elle a « progressivement mis fin à la production de plusieurs substances nocives qui figurent également parmi les principaux gaz à effet de serre », notamment les chlorofluorocarboneschlorofluorocarbones, l'arrivée sur le marché d'hydrofluorocarbures pour remplacer les produits appauvrissant la couche d'ozone est un nouveau sujet de préoccupation. Bien que ces substances chimiques ne nuisent pas à la couche d'ozone, elles ont un puissant pouvoir d'effet de serre.

    Depuis 1978 et le satellite Toms, les observations par satellite permettent d'obtenir des mesures d'ozone sur l'ensemble du globe terrestre et ce de façon ininterrompue. © Esa

    Depuis 1978 et le satellite Toms, les observations par satellite permettent d'obtenir des mesures d'ozone sur l'ensemble du globe terrestre et ce de façon ininterrompue. © Esa

    La couche d’ozone surveillée depuis l'espace

    Quant à la surveillance de la couche d'ozone depuis l'espace, l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne ne reste pas les bras croisés. Dès 1995, elle lance Gome, un instrument embarqué sur ERS-2 spécifiquement dédié à la surveillance mondiale de l'ozone. Suivront Mipas, Gomos et Sciamachy, trois instruments montés sur Envisat. Chacun dans leur domaine, ils ont permis de tracer des cartes globales et en 3 dimensions de l'ozone dans l'atmosphère, de prédiction de l'état de la couche d'ozone et des cartes des gaz qui attaquent l'ozone.

    Une fois ces expériences aujourd'hui terminées, ERS-2ERS-2 a été désorbité en juillet 2011 et Envisat déclaré perdu en mai 2012, l'Agence spatiale européenne a construit un Gome-2 pour les trois satellites du programme MetopMetop dont le deuxième vient d'être lancé (Metop-B). Cet instrument, dérivé de celui embarqué sur ERS-2, est destiné à mesurer l'ozone et d'autres gaz présents dans l'atmosphère.

    À l'avenir, ces efforts de surveillance de l'ozone vont se poursuivre. Avec Astrium, l'Esa développe l'instrument Sentinel 5 Precursor, d'étude de la chimiechimie de l'atmosphère qui mesurera l'ozone, le dioxyde d'azoteazote, le dioxyde de soufresoufre et d'autres polluants atmosphériques avec une précision supérieure à celle des instruments existants. Enfin, l'Esa et d'autres agences nationales ont développé divers instruments qui, bien que non spécifiquement dédiés à l'ozone, apportent dans ce domaine d'utiles informations.