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La troisième Conférence mondiale sur le climat, à Genève, du 31 août au 4 septembre 2009, pour mieux connaître le climat actuel et mieux partager tout ce que l'on en sait. © CMC-3 / WCC-3
« La prévention climatique et l'information pour la prise de décision » : c'est le thème de cette troisième conférence internationale, alias CMC-3 qui vient de s'ouvrir à Genève, jusqu'à vendredi prochain. Il ne s'agit donc pas d'une réunion sur les moyens à mettre en œuvre pour lutter contre l'effet de serre d'origine humaine. Ce sera l'objet du sommet international de Copenhague, en décembre, pour prendre la suite de ce que l'on a appelé le protocole de Kyoto, et qui réunira, les pays signataires de la Convention de l'ONU sur les changements climatiques (CNUCCC), un an après le précédent sommet de Poznan.
Comme le soulignent les organisateurs, « le défi posé par le climat requiert une approche sur deux fronts : l'atténuation et l'adaptation ». Les expertises du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climatGroupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) concernent le premier volet : que faut-il faire pour réduire le réchauffement climatiqueréchauffement climatique induit par les activités humaines ? La seconde tâche, dont on parlera à Genève, est de savoir comment s'y adapter au mieux.
Les quelque 1.500 participants, venus de 150 pays, discuteront de l'information météorologiemétéorologie : comment l'obtenir avec une meilleure précision et comment la partager plus efficacement avec tous ses utilisateurs.
Que toutes les informations du monde soient accessibles à tous
Car sur ce plan, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne. Certains disposent de services météorologiques efficaces quand d'autres n'ont que des moyens limités. Pour que les informations disponibles soit suffisamment fiables et pour qu'elles parviennent rapidement à tous (industrie, agricultureagriculture, secteurs de la santé, grand public...), notamment en cas d'alerte, la coordination internationale devrait être plus efficace.
A Genève, le débat tournera donc autour de l'activité de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). « Jusqu'à présent, nous fournissons d'une manière ad hoc l'information sur le climat dans certains secteurs, estime Michel Jarraud, son secrétaire général, cité par l'agence Associated Press. Ce dont nous avons besoin, c'est d'un système officiel dans lequel tout le monde aurait confiance, pour rendre accessibles des informations susceptibles de sauver des vies et de protéger les biens et les économies. »
On attend de la conférence qu'elle définisse un cadre international pour le travail de tous les services météorologiques mondiaux, afin « de développer les services aux différents secteurs et aux utilisateurs, de renforcer les capacités des pays en développement et d'élaborer des politiques pour appuyer la demande de services climatiques dans un intérêt économique et sociétal ».