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Certains attendent beaucoup de COP15... © Weelakeo / Flickr - Licence Creative Common (by-nc-sa 2.0)
Commencé par un film catastrophe sur un cauchemar de désertification planétaire, le sommet de Copenhague a démarré sous de meilleurs auspices qu'on pouvait le craindre il y a quelques semaines. Les dirigeants de la planète sont bien là (192 nations sont représentées) et les enjeux ont clairement été exposés. Tout le monde est d'accord, ils ne concernent pas que les actions techniques à mettre en œuvre pour réduire les émissionsémissions de gaz à effet de serre. Il s'agit aussi de faire quelques petits pas vers une autre gouvernance mondiale et un meilleur partage des richesses.
La première nouvelle concrète est venue des Etats-Unis. Après l'annonce de la venue de Barack Obama le 18 décembre - donc à la fin du sommet et en compagnie des autres chefs d'Etat - et non le 9 comme il en avait été question, c'est l'EPA (Agence de protection de l'environnement) qui a fait sensation hier, lundi 7 décembre, lors d'une conférence de presse de LisaLisa Jackson, la directrice de cet organisme fédéral. L'agence a publié un décret stipulant que les gaz à effet de serre (six, dans le texte publié) menacent la santé publique et que, par conséquent, l'EPA avait la possibilité et même l'obligation de « faire des efforts raisonnables ».
Au travail
Pour les Etats-Unis, cette décision est quasiment historique. Elle permet désormais à Barack Obama d'imposer des mesures en dépit de l'opposition du Congrès, majoritairement hostile aux efforts contre le réchauffement climatique. Les sénateurs américains, en effet, en sont encore à puiser dans la polémique dite du Climategate, née de la publication de courriers privés entre climatologuesclimatologues du Giec et censés prouver des fraudes.
Le Président Barack Obama avait récemment fait la promesse d'engager son pays vers un objectif chiffré, d'une réduction de 17% des gaz à effet de serre en 2020. Pour ces 17%, l'année de référence est 2005 alors que les autres pays prennent en général comme base l'année 1990. La différence est de taille et minimise l'effort américain. Mais c'est un pas en avant.
Des chiffres, justement, il en sera maintenant question à Copenhague. Cette journée de mardi inaugure des discussions techniques sur l'état des lieux. Le travail commence vraiment...
Suivez avec Futura-Environnement le Sommet de Copenhague.