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Vendredi à 10 h 09 TU (11 h 09 en heure française), la fuséefusée Taurus XL a décollé convenablement de la base de Vandenberg, en Californie, après deux reports successifs. Mais au moment de l'ouverture de la coiffe, qui devait libérer le satellite Glory, un carénagecarénage ne s'est pas détaché. L'engin, ralenti, n'a pu atteindre son orbiteorbite et a été perdu.
La perte est lourde car Glory, destiné à rejoindre la constellationconstellation A-TrainA-Train d'observation de l'atmosphère, devait étudier comment le SoleilSoleil et les aérosols affectent le climat terrestre. On sait qu'ils absorbent les rayons solaires mais peuvent aussi les réfléchir. Ils modifient aussi les nuages et les précipitations. Mais en raison de la faible duréedurée de vie de ces aérosols dans l'atmosphère, il est très difficile de mesurer leur concentration.
Glory, sur une orbite basse à 700 km d'altitude, devait rejoindre la constellation A-Train, un astucieux petit train spatial mis en place par la Nasa, l'Agence spatiale canadienne et le Cnes. Cette constellation comprend plusieurs satellites d’observation de la Terre qui volent en formation à quelques minutes d'intervalle sur une orbite héliosynchrone. Chaque satellite a sa propre mission, complémentaire des autres. © Nasa
Une variable climatique essentielle
En effet, l'influence des aérosols dans l'équilibre thermique de notre planète est une des grandes incertitudes qui préoccupe le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), dans les projections qu'il tente de faire sur le changement climatiquechangement climatique. Les aérosols sont une des quarante-cinq variables climatiques essentielles (ECV) que les scientifiques ont identifiés comme les clés d'une surveillance efficace du changement climatique. Trente cinq d'entres elles sont mesurées depuis l'espace.