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Les astronomesastronomes et les physiciensphysiciens de l'atmosphère travaillant à l'université du Hertfordshire ne s'attendaient pas à la découverte effectuée il y a quelques années, alors qu'ils utilisaient le télescope William Herschel, sur l'île de La Palma, aux Canaries.
Ils s'étaient lancés dans l'utilisation d'un nouvel instrument, PlanetPol, sensible à la polarisation de la lumièrelumière des étoilesétoiles. Grâce à lui, il est possible d'étudier la distribution de la poussière dans le système solairesystème solaire laissée par sa formation. On peut aussi s'en servir pour détecter directement des exoplanètesexoplanètes, plus précisément des Jupiter chauds, grâce à la lumière réfléchie sur leur atmosphère, polarisée par cette réflexion.
De par leur situation, les îles Canaries sont périodiquement sur le passage des nuages de poussières produits par les impressionnantes tempêtes de sable du Sahara et que l'on voit particulièrement bien depuis des satellites en orbiteorbite.
Cliquez pour agrandir. Une tempête de sable issue du Sahara transporte avec elle de la poussière vers les îles Canaries. Crédit : Nasa
Un résultat inattendu
Membre du Centre for Atmospheric and Instrumentation Research, CAIR, Zbigniew Joseph Ulanowski a eu la surprise de découvrir que lors des mesures de polarisations coïncidant avec l'arrivée massive des nuages de poussières au dessus du télescopetélescope, les images obtenues étaient perturbées.
Cette observation indiquait clairement que les poussières venant du Sahara étaient polarisées, en l'occurrence orientées à la verticale par les champs électriqueschamps électriques atmosphériques. Le phénomène était totalement inattendu car jusqu'ici les chercheurs s'accordaient à penser que les particules de poussières et plus généralement tous les aérosolsaérosols étaient orientés de façon aléatoire.
Or, ces particules jouent un rôle non négligeable dans les processus de transfert radiatif qui influencent le climatclimat. Malheureusement, aucun des modèles climatiquesmodèles climatiques actuels ne tient compte du fait que la poussière puisse être polarisée. Il ne faut probablement pas s'attendre à des modifications spectaculaires de notre compréhension du climat et de son évolution dans les années à venir mais l'on peut espérer un affinement des prédictions.
Ulanowski et ses collègues font le point sur leur découverte dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society.