Réunis à Sydney (Australie), les 6 pays membres de l'Asia-Pacific Partnership for Clean Development and Climate (APP) ont arrêté un plan stratégique et un programme de travail pour promouvoir les transferts de technologies permettant d'assurer un usage "propre" des ressources énergétiques conventionnelles.

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    Annoncée par le Président Bush le 27 juillet 2005, l'initiative américaine à l'origine du partenariat avait été interprétée comme l'affirmation, par les Etats-Unis, d'une stratégie alternative à celle promue par le protocole de Kyoto. Les Etats-Unis restent fidèles à leur vision privilégiant la technologie et le secteur privé et à leur opposition au cadre contraignant du protocole de Kyoto. Mais en prenant la tête de ce partenariat, les USA semblent vouloir montrer qu'ils prennent au sérieux le problème du changement climatiquechangement climatique.

    Le plan de travail élaboré à Sydney s'appuiera sur 8 task-forces : énergie fossile propre, énergies renouvelables, production et distribution électrique, acieracier, aluminiumaluminium, cimentciment, extraction du charbon, constructionconstruction et équipements domestiques. 52 millions de dollars seront inscrit sur le budget 2007 des USA afin de promouvoir la diffusiondiffusion de technologies pour l'énergie propre dans la région Asie-Pacifique.

    L'Australie a de son côté annoncé 75 millions de dollars sur 6 ans. Les deux pays sont par ailleurs engagés dans des programmes domestiques sur la séquestration géologique du CO2 émis par les centrales au charbon.

    La réunion a aussi été l'occasion pour les pays partenaires de réaffirmer que les sources fossiles continueront à couvrir l'essentiel de leurs besoins au cours du 21ème siècle. Cette vision est partagée par les acteurs industriels concernés dont certains, comme Exxon Mobil, Peabody, Rio Tinto et Portland cement, étaient invités à la conférence.

    L'Australie, la Chine, l'Inde et les Etats-Unis sont les quatre premiers pays producteurs de charbon du monde (rangs respectifs : 4, 1, 3, 2). Les 3,5 milliards de tonnes qui s'y extraient chaque année représentent près de 2/3 du total mondial. L'essentiel de cette production est consommée sur les marchés intérieurs. Les quatre pays abritent près de la moitié des réserves mondiales, estimées à un peu plus de 1000 milliards de tonnes. Avec 10750 millions de tonnes de CO2 d'origine énergétique émis dans l'atmosphère, ils représentent 43% des émissionsémissions mondiales et figurent respectivement aux 14ème, 2ème, 4ème, 3ème et premier rangs dans le palmarès des pays émetteurs.

    Le Japon et la Corée du Sud, qui ne sont pas producteurs de charbon, sont aux 4ème et 9ème places. Les 1200 millions de tonnes de CO2 émis par l'Empire du SoleilSoleil Levant et les 470 millions de tonnes du Pays du Matin Clair, portent à 50% du total mondial des émissions de CO2 la contribution des nations partenaires de l'AAP.