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Réchauffement climatique. Source Commons
L'objectif de cette réunion est de mettre à jour les données scientifiques récoltées depuis les dernières conclusions présentées en 2007 par le Giec (Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat, prix Nobel de la Paix 2007 avec Al Gore). Il s'agit dede préparer la quinzième conférence de l'ONU sur le climat qui se tiendra en décembre prochain, toujours à Copenhague. L'enjeu est de taille puisque ce dernier round sera l'ultime réunion internationale pour établir le plan de route d'une politique de réduction d'émissionémission des gaz à effet de serre à partir de 2012, c'est-à-dire à l'expiration de l'accord de Kyoto.
En attendant, climatologuesclimatologues, glaciologues, océanographes mais aussi épidémiologistes et économistes ont présenté quelque 1.600 rapports, qui seront soigneusement examinés à partir de ce mardi 10 mars durant trois jours afin de répondre aux questions essentielles sur l'impact du réchauffement. Et la tendance n'est pas à l'optimisme...
Car si la réduction de l'émission des gaz à effet de serre de 25 à 40% d'ici 2020 semblait déjà bien aléatoire, on se rend compte, en lisant les textes actuellement sur la table, que la responsabilité historique des pays industrialisés tend à être, sinon gommée, du moins estompée. Alors que les objectifs de réduction d'émission découlant des accords du Giec en 2007 ne peuvent se concevoir sans remettre radicalement en cause les dogmes de la croissance, c'est plutôt vers une monétisation des émissions de CO2 que les pays dits riches se sont dirigés, instaurant une véritable « bourse du carbonecarbone » avec achat et revente de permis de polluer...
Des prévisions à revoir
Alors que les scientifiques s'accordaient pour une élévation du niveau de la mer de 15 à 58 centimètres à la fin du siècle, l'observation de la fontefonte des glaces polaires indique que ces chiffres sont à revoir à la hausse de 10 à 20 centimètres. Cette donnée, ainsi que l'augmentation du nombre de populations déplacées à la suite de ce changement, seront un des sujets prioritaires de la conférence du Giec qui vient de s'ouvrir.
Rajenda Pachauri, président du Giec, et l'économiste britannique Nicholas Stern avaient déjà lancé une mise en garde lors de la précédente conférence, il y a deux ans, et annonçaient notamment « des dérèglements de l'activité économique et sociale (...) d'une ampleur similaire à ceux qui ont suivi les plus grandes guerres ».