au sommaire
Son voyage en Arctique, qui l'a conduit au nord de la Norvège, semble avoir fortement impressionné le secrétaire général de l'ONU. Devant des responsables politiques représentant 150 pays à la troisième conférence sur le climat (CMC-3), qui vient de se tenir à Genève (les deux précédentes ont eu lieu en 1979 et en 1990), Ban Ki-moon a lancé un cri d'alarme sur l'accélération manifeste du réchauffement climatique et sur la situation dans les régions polaires.
En phase avec le rapport publié par le WWF, le secrétaire général des Nations Unies évoque une hausse du niveau des océans de « 50 centimètres à deux mètres » d'ici à la fin du siècle, soit une fourchette nettement plus haute que celle retenue par les experts du Giec qui, en 2007, promettaient entre 19 et 58 centimètres, sans avoir intégré l'accélération des fontes de glaces en Arctique. « Nous paierons un lourd tribut si nous n'agissons pas, a-t-il déclaré. Le changement climatique pourrait provoquer une vaste catastrophe économique. »
La conférence s'est achevée sur une déclaration annonçant la mise en place d'une nouvelle structure internationale, le CMSC, pour Cadre mondial des services de climatologie. Elle prendra la forme d'un groupe d'experts indépendants, nommés par l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Cette équipe, dans un délai d'une année après sa création, commencera à émettre des propositions pour prendre en compte les conséquences du réchauffement climatique.
Après les prévisions scientifiques, les questions concrètes
Ces experts rassembleront les données recueillies partout dans le monde et devront en dégager des informations pratiques, qui serviront à tous les pays mais surtout aux plus pauvres d'entre eux, lesquels sont aussi, en général, les plus exposés. Quelles conséquences doit-on attendre, concrètement de la hausse du niveau des océans et comment doit-on s'y préparer ? Quel effet aura la fontefonte partielle des glaciersglaciers himalayens sur l'agricultureagriculture installée dans les bassins versantsbassins versants des grands fleuves de l'Himalaya, ce qui intéresse des centaines de millions de personnes ? Peut-on améliorer la prévision des crues et de la pluviométrie ?
Voilà le genre de questions auxquelles le CMSC aura pour mission de répondre. « Le Cadre mondial pour les services climatologiques représente une étape importante dans l'action engagée pour mettre encore plus résolument la science du climatclimat au service de la prise de décision à l'échelle locale, régionale, nationale et internationale » a conclu Ban Ki-moon.