On dit qu'il n'y a plus de saison : est ce vrai ? Des scientifiques du Earth Institute (Institut de la Terre) de la célèbre Columbia University de New York viennent de publier un article alarmant sur l'évolution de notre climat. Ils ont conclu d'après des mesures satellites et des données acquises par des bouées océaniques, grâce à différents modèles mathématiques, que notre planète, absorbe plus d'énergie qu'elle n'en ré-émet dans l'espace. La Terre est donc déséquilibrée thermiquement parlant.

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    Ce déséquilibre a été mesuré précisément dans les océans pendant les dernières décades.

    <br />A gauche l'énergie solaire réfléchie par la Terre, à droite l'énergie thermique émise le même jour (1er Janvier 2002 zone Pacifique). Les zones les plus claires représentent des nuages épais qui réfléchissent la lumière solaire et qui empêchent aussi la chaleur de la Terre de s'échapper.

    A gauche l'énergie solaire réfléchie par la Terre, à droite l'énergie thermique émise le même jour (1er Janvier 2002 zone Pacifique). Les zones les plus claires représentent des nuages épais qui réfléchissent la lumière solaire et qui empêchent aussi la chaleur de la Terre de s'échapper.

    L'étude montre que ce déséquilibre est important par rapport à l'historique de la Terre. Il est de 0,85W/m2 (+/- 0,15) et va causer un réchauffement additionnel de 0,6°C à la fin du siècle (rappel : la constance solaire est de l'ordre de 1300W/m2, c'est donc un écart relativement faible par rapport à cette valeur, mais avec des conséquences non négligeables).

    Ce déséquilibre thermique est la conséquence de la pollution et des gaz à effet de serre : CO2; CH4; O3 ; poussières de carbonecarbone. Ces polluants empêchent la chaleurchaleur de s'échapper dans l'espace et augmentent l'effet de serre.

    C'est James Hansen le responsable de cette étude appartenant au GISS qui confirme ce réchauffement (le Goddard Institute for Space Studies situé dans l'Université ColumbiaColumbia de New York est spécialisé dans l'étude de la Terre et de ses variations climatiques).

    Les océans font un effet de temporisation (une grande inertieinertie thermique disent les scientifiques) et retardent les phénomènes de changement de température (on sait qu'en automne, l'océan est plus chaud qu'au printemps, l'eau a stocké la chaleur) ce qui l'incite à prévoir un 0,6°C supplémentaire dans un futur proche.

    <br />Les neiges du Kilimandjaro entre 1993 et 2000

    Les neiges du Kilimandjaro entre 1993 et 2000

    Des eaux plus chaudes cela veut dire un phénomène de fontefonte des glaces plus important, donc une augmentation du niveau des mers. Celui ci a d'ailleurs augmenté de 3,2 cm dans les dix dernières années, alors qu'il n'avait augmenté que de la moitié pendant tout le XXème siècle. Il faut absolument suivre en permanence l'évolution du niveau des mers afin de s'assurer qu'il n'échappe pas à tout contrôle.

    Il conclut son rapport en demandant la poursuite d'études sur la mesure de l'altimétrie et de la température des océans afin de confirmer que ce déséquilibre n'est pas une fluctuation mais bien le facteur déterminant du climat de notre planète.

    Le niveau des mers monte à une allure de plus en plus catastrophique pour les populations des zones côtières. On peut avant toute discussion s'en rendre compte avec cette animation vidéo que vous pouvez soit visionner soit télécharger. Mais attention elle fait 19MB.

    Les données proviennent du satellite franco-américain TOPEX Poséidon qui a pour but justement de procéder à des observations altimétriques des océans et de fournir des détails précieux sur l'état dynamique de l'océan, inaccessibles par les moyens terrestres.

    Ces analyses de la topographie des mers, de la hauteur des vaguesvagues et des ventsvents permettent de modéliser les phénomènes océaniques et ont d'ores et déjà débouché sur des découvertes scientifiques majeures.

    <br />Voici un graphique qui représente les variations du niveau moyen des océans au cours des 15 dernières années. L'échelle verticale est en mm.

    Voici un graphique qui représente les variations du niveau moyen des océans au cours des 15 dernières années. L'échelle verticale est en mm.

    La variation moyenne au cours du XXème siècle a été de l'ordre de 2mm/an, dont un quart dû seulement à la dilatationdilatation des océans (oui, quand la température augmente, l'eau se dilate et automatiquement le niveau monte).

    Le facteur le plus important concernant l'augmentation du niveau des mers est la fonte des glaciersglaciers et banquisebanquise. La cause de ces augmentations du niveau des océans est bien entendu le réchauffement climatiqueréchauffement climatique qui semble inéluctable. Ses effets vont à terme produire des conséquences économiques de première grandeur, mais peut on inverser le phénomène ou du moins le ralentir alors que nos amis américains ne sont même pas prêts à le reconnaître, je ne parle même pas du protocole de Kyotoprotocole de Kyoto, qui même s'il était adopté me semble déjà dépassé.

    Image du site Futura Sciences

    Mais alors, la vague de froid intense de la côte Est des USA (voir photo du satellite aquaaqua de la nuit du 11 Février 2006) qui sévit en ce moment, fait elle partie du réchauffement en cours, ou alors nous manque t il des paramètres?

    Alors que faire ?

    A-t-on le droit de priver les pays en voie de développement du progrès technique auquel ils aspirent pour sauver la planète ? Doit on retourner à l'ère de la bougie ?

    Moi qui vient du monde de la physiquephysique nucléaire, je pense que l'énergieénergie nucléaire est une des plus sûres même si le problème des déchetsdéchets doit être pensé autrement (je crois que c'était feufeu le célèbre écrivain Isaac AsimovIsaac Asimov qui avait proposé de les envoyer aux points de Lagrangepoints de Lagrange du système Terre LuneLune, c'était au moins une idée!), alors...

    Il faudrait réduire le méthane et le CO2 : industries et transports, mais comment faire sans régresser techniquement ?