L’alarme a sonné il y a 20 ans : le « trou » de la couche d’ozone de l’Antarctique est considérable. Mais 2012 sera une bonne année : l’amincissement de la couche est le deuxième plus faible jamais enregistré ! Oui mais… la quantité d’ozone dans le trou a rarement été aussi faible. La couche d’ozone changerait-elle de comportement ? 

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    La couche d’ozone est une couche écran, elle protège des rayons UV la troposphère, c'est-à-dire l'atmosphère directement en interaction avec le sol. En 1985, la sonnettesonnette d'alarme retentissait, révélant un trou dans la couche d'ozone en Antarctique. Mais l'année 2012 est globalement une bonne année pour le pôle Sud. 

    D'après les données satellites de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric AdministrationNational Oceanic and Atmospheric Administration) et de la NasaNasa, la taille moyenne du trou de la couche était de 17,9 millions de km2 pour l'année 2012 (ce qui est malgré tout plus grand que l'Europe). Il semblerait que la température de la stratosphère de cette région ait joué un rôle. Paul Newman, chercheur à la Nasa, explique : « Les fluctuations naturelles du climat ont abouti à des températures plus élevées dans la stratosphère cette année. Ces températures ont conduit à un trou d'ozoneozone plus petit ».

    Le 22 septembre 2012 est le jour de l'année où le trou d'ozone était le plus important. Les données satellite de la Nasa permettent d'identifier les régions où l'épaisseur de la couche est beaucoup plus fine. L'échelle ici est en unités Dobson, elle quantifie le nombre de molécules d'ozone par km². Le violet et le rouge correspondent respectivement au minimum et maximum de concentration surfacique. © Nasa/<em>Goddard space flight center</em>

    Le 22 septembre 2012 est le jour de l'année où le trou d'ozone était le plus important. Les données satellite de la Nasa permettent d'identifier les régions où l'épaisseur de la couche est beaucoup plus fine. L'échelle ici est en unités Dobson, elle quantifie le nombre de molécules d'ozone par km². Le violet et le rouge correspondent respectivement au minimum et maximum de concentration surfacique. © Nasa/Goddard space flight center

    Le trou d'ozone est principalement causé par le chlorechlore, très présent dans les produits chimiques utilisés par l'Homme (les CFC). Malgré l'interdiction de leur utilisation et production depuis 2000, ils sont encore largement présents dans la stratosphère de l'Antarctique. Cette année, une modification dans la concentration d'ozone dans le trou a été identifiée : c'est la deuxième plus faible jamais enregistrée. Le 1er octobre, l'ozone total mesuré était de 124 unités Dobson (UD). En moyenne, lorsqu'il n'y a pas de trou, les concentrations varient de 240 à 500 UD. Ainsi, bien que l'amincissement de la couche ait été moindre en superficie, la concentration d'ozone dans le trou est largement inférieure à la moyenne.