Le satellite Terra embarque un outil mesurant les nuages du Globe depuis une décennie. Leur altitude moyenne aurait diminué de 30 à 40 mètres suite à une disparition progressive des nuages de haute altitude. Bonne nouvelle : ce phénomène pourrait ralentir le réchauffement climatique.

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    La hauteur des nuages dépend également des événements climatiques ayant cours sur Terre. Cette carte montre les conséquences du phénomène météorologique La Niña sur l’altitude de la couverture nuageuse au-dessus de l’Indonésie et de la région centrale du Pacifique. Les couleurs bleu et rouge représentent respectivement une augmentation et une diminution de l’altitude des nuages. L’intensité des couleurs est à mettre en relation avec l’importance des variations. © Université d’Auckland /Nasa JPL-Caltech

    La hauteur des nuages dépend également des événements climatiques ayant cours sur Terre. Cette carte montre les conséquences du phénomène météorologique La Niña sur l’altitude de la couverture nuageuse au-dessus de l’Indonésie et de la région centrale du Pacifique. Les couleurs bleu et rouge représentent respectivement une augmentation et une diminution de l’altitude des nuages. L’intensité des couleurs est à mettre en relation avec l’importance des variations. © Université d’Auckland /Nasa JPL-Caltech

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    Le satellite TerraTerra a été lancé par la NasaNasa le 18 décembre 1999. Il embarque une série d'instruments permettant d'étudier les interactions entre les environnements terrestres, les océans et l'atmosphère. L'un d'entre eux, MISR (Multi-angle Imaging SpectroRadiometer), mesure l'intensité des radiations solaires réfléchies par la Terre. Il permet notamment de caractériser les nuagesnuages en 3 dimensions.

    Roger Davies et Matthew Molloy de l'université d’Auckland (Nouvelle-Zélande) ont utilisé cet outil pour mesurer la hauteur des nuages sur l'ensemble de la Planète durant une décennie. Globalement, elle a diminué d'environ 1 % entre mars 2000 et février 2010, une valeur qui représente une différence d'approximativement 30 à 40 mètres. Elle s'expliquerait par un appauvrissement du nombre de nuages aux hautes altitudes. Les mécanismes ne sont pas encore compris. L'article scientifique est paru dans Geophysical Research Letters.

    Les données récoltées par MISR n'ont pas d'équivalent connu. Les chercheurs néo-zélandais espèrent maintenant qu'elles seront intégrées dans les modèles informatiques utilisés pour prédire l'évolution future du climat. Selon eux, une diminution de la hauteur des nuages pourrait à terme ralentir le réchauffement climatique et donc limiter l'augmentation des températures. Le suivi de ce paramètre doit se poursuivre sur du long terme (au moins jusqu'à la fin de la décennie) afin de confirmer ou d'infirmer la tendance observée.