Sans une action déterminée et internationale pour protéger le climat, nous allons au devant de conséquences économiques majeures. C'est, en substance, la réaction exprimée par plusieurs ministres du gouvernement allemand devant les conclusions du rapport Stern sur les conséquences économiques du réchauffement du climat.

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    "Si rien n'est fait, l'inaction coûtera au moins 5% du produit intérieur brutproduit intérieur brut (PIB) chaque année," estime l'étude du conseiller économique britannique Nicholas Stern, qui était présentée il y a 15 jour à Berlin, à quelques semaines de la présidence allemande du conseil européen et du G8.

    "Les mesures actuelles de protection du climat ne sont pas suffisantes", a déclaré le ministre allemand de l'Environnement, M. Sigmar Gabriel. L'heure n'est plus aux hésitations, mais à une action déterminée. Même son de cloche au ministère de la Recherche. "Le rapport montre non seulement qu'il faut agir tout de suite, mais aussi que l'économie le demande", a déclaré la ministre fédéral de la recherche, Mme Annette Schavan. Il faut investir massivement dans l'innovation technologique pour accroître l'efficacité énergétique, en particulier pour permettre aux pays pauvres et émergentsémergents de se développer sans nuire au climat. "Enfin, il faut que tous les pays coopèrent," a souligné le ministre fédéral de l'Economie, M. Michael Glos. "Une politique climatique, isolée au seul plan national, est sans effet sur le plan écologique et fatale sur le plan économique". A ses yeuxyeux, les grands pays émergents doivent prendre des engagements.

    Crédits : NASA

    Crédits : NASA

    L'Allemagne a décidé de faire de l'innovation écologique l'un des thèmes majeurs de sa double présidence du conseil européen et du G8 au premier semestre 2007. Elle entend, en particulier, ouvrir la voie à une politique industrielle écologique au niveau européen. Le secrétaire d'Etat au ministère de l'Environnement, Matthias Machnig, l'a fait savoir en présentant les grands axes de la double présidence dans le domaine de l'environnement.

    L'Allemagne entend aussi renforcer les engagements européens en matièrematière d'émissionémission de CO2, afin de pouvoir peser sur les négociations internationales. Elle souhaite que les 27 pays de l'Union européenne s'engagent, lors du conseil européen de mars 2007, à réduire de 30% d'ici à 2020 leurs émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990). En même temps, ils lanceront un plan d'action, mettant notamment l'accent sur l'accroissement de l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. L'Allemagne entend également intégrer le secteur du trafic aérien dans le système du commerce des permis d'émission. Un système qu'elle vient d'ailleurs de renforcer en Allemagne, en réduisant les quantités d'émissions autorisées aux entreprises concernées sur la période 2008-2012.

    Par David Boucard.