Les chats domestiques portent atteinte à la biodiversité. Pourtant, il existe quelques stratégies pour réduire le nombre d'animaux qu'ils tuent par an. Comment se positionnent les propriétaires de chat ? Entre liberté totale et protection de la faune sauvage, des chercheurs dévoilent cinq profils de personne.
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En 2019, la France comptait un peu plus de 14 millions de chats. Un chiffre qui s'élève à 7,5 millions au Royaume-Uni, selon Statista. Par-delà la Manche, en France, et dans tout pays aux nombreux chats, ces derniers portent atteinte à la biodiversité. Ils chassent. Oiseaux, petits mammifères, reptiles. Dans des proportions qui inquiètent. Puisqu'un chat seul ne fait pas de grands dégâts... Mais des millions de félinsfélins aux griffes furtives ont un impact considérable.
Au Royaume-Uni, des chercheurs ont voulu savoir comment se positionnent les propriétaires de chat sur cette thématique. Afin de comprendre quelle politique serait la plus adaptée pour, d'une part, protéger la faunefaune sauvage, et d'autre part, être soutenue par lesdits propriétaires. Ce qui rendrait cette politique bien plus efficace.
Ils ont interrogé 56 personnes, ayant adopté un ou plusieurs chats, sur leur façon de voir la chasse de leurs animaux. Ainsi que leur liberté de vagabonder, et la responsabilité de la personne dans la chasse du chat. Les résultats, publiés dans Frontiers in Ecology and the Environnement, indiquent cinq profils d'humain. Les chercheurs ont aussi mis au point un questionnaire à destination du grand public (disponible ici).
Entre liberté et protection de la faune sauvage
Les profils vont du « protecteur concerné » qui favorise la sécurité de son chat, au « défenseur de la liberté » qui met l'accent sur l'indépendance du chat, en passant par le « gardien tolérant » qui accorde de l'importance à la liberté du chat mais n'apprécie pas qu'il chasse, mais aussi par le « gardien consciencieux » qui se sent responsable des chasses de son chat, pour finir sur le « propriétaire "laissez-faire" » qui ignore les problèmes causés par son chat.
« Bien que nous ayons trouvé un éventail de points de vue, la plupart des propriétaires de chats britanniques appréciaient l'accès extérieur pour leurs chats, et se sont opposés à l'idée de les garder à l'intérieur pour empêcher la chasse », souligne Sarah Crowley, coautrice de l'étude. « Cependant, un seul des types de propriétaire considérait la chasse comme un avantage, ce qui suggère que les autres pourraient être intéressés » par des mesures la réduisant.
Parmi celles-ci, on trouve une petite clochette à accrocher au collier du chat afin de prévenir la faune environnante, ainsi qu'un couvre-collier aux couleurscouleurs vives, pour que le chat soit plus visible. Dans tous les cas, Sarah Crowley estime que « pour être plus efficaces, les efforts visant à réduire la chasse doivent être compatibles avec les diverses circonstances des propriétaires ».