Depuis toujours, nous attribuons aux chats une certaine indépendance d'esprit, loin de l'envie d'imiter les humains. Mais que se passerait-il si cette croyance était ébranlée par un seul félin ? Découvrez ou redécouvrez l'histoire d'Ebisu pour la Journée internationnale du chat, un chat qui brouille les frontières entre le monde animal et le comportement humain.
au sommaire
[Article initialement publié le 5 octobre 2020]
Il y avait les singes, bien sûr. Mais aussi les orques, les éléphants, les dauphins, les pies et les chienschiens. Il faut désormais ajouter les chats à cette courte liste. Celle des animaux qui sont capables d'imiter des comportements humains. C'est ce que nous apprend une étude réalisée par des éthologues de l'université Eötvös Loránd (Hongrie). Une surprise, car les chercheurs ne pensaient pas que les chats possédaient les capacités cognitives nécessaires à une imitation intentionnelle.
Pour obtenir ce résultat, les chercheurs ont appliqué une méthode d’éducation déjà éprouvée chez le chien, la méthode « do as I do », comprenez « Fais comme moi ». Comment ça marche ? Dans une première étape, il faut apprendre à l'animal à accomplir une action sous l'ordre « Fais comme moi ». Puis, on répète l'opération. Jusqu'à montrer une action complètement nouvelle en l'accompagnant du même ordre « Fais comme moi ».
Des capacités cognitives à confirmer
Le « copycat » -- l'anglais pour « imitateur » -- des chercheurs -- un chat âgé de 11 ans et prénommé Ebisu -- a ainsi répondu -- dans 81 % des cas -- à 18 ordres d'imitation pour des actions qu'il n'avait jamais effectuées auparavant. Parmi lesquelles : ouvrir un tiroir, tendre une patte ou toucher un jouet.
À en croire sa maîtresse, la gourmandise d'Ebisu a joué un grand rôle dans la réussite de l’apprentissage. Mais pour les chercheurs, cette expérience montre que le chat -- celui-ci en tout cas -- est capable de rapprocher les parties de son propre corps de celles d'une autre créature. Et qu'il peut donc comprendre comme son corps peut agir de manière similaire. D'autres chercheurs mettent en garde contre des conclusions peut-être trop hâtives. L'étude ne portant aujourd'hui que sur un seul et unique chat.