La compétition pour la nourriture ou pour l'occupation d'un même espace induite par les événements climatiques extrêmes modifie les interactions entre l'Homme et la faune sauvage.
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Les inondations sévères telles que celles subies en Europe ce mois-ci ou encore les périodes de sécheresse extrême au cours de l'été ont, cela est souvent rappelé, des conséquences dramatiques pour l'Homme ainsi que pour la faune sauvage. Qu'en est-il cependant de l'impact du changement climatiquechangement climatique sur l'interaction entre l'être humain et la faune sauvage ?
Dans une étude publiée dans le journal Science, le Dr Briana Abrahms de l'université de Washington s'est penchée sur la question. L'auteure explique par exemple qu'en 2015 et 2016, le nombre de baleines prisonnières de filets de pêche au large de la côte ouest des États-Unis a drastiquement augmenté, et pourquoi ?
Les baleines ont suivi leurs proies qu'une vague de chaleur a poussées plus au large. En parallèle, cette hausse inhabituelle des températures a modifié la saisonsaison de pêche du crabe de Dungeness. L'occupation d'un même espace restreint par les baleines et par les pêcheurs a donc conduit à une hausse des prises accidentelles des cétacés.
Autre conflit Homme-faune
Un second exemple de conflit entre l'Homme et la faune sauvage dans le contexte du changement climatique a été observé au Botswana. En 2018, un épisode de sécheresse extrême a en effet conduit de grands carnivorescarnivores à attaquer du bétail afin de se nourrir.
L'auteure explique que la considération de ce risque de conflit lors de prises de décisions politiques et de gestion permettra de limiter les situations dramatiques, pour chacun des protagonistes.