La fin du monde. Nous ne sommes pas si nombreux à l’envisager. Et dans tous les cas, nous espérons ne jamais y être confrontés. Mais cela fait partie du travail de la Nasa que de se poser cette question cruciale : comment alerter les populations si, par exemple, un astéroïde menaçait notre survie ?
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L'idée de fin du monde a beaucoup été exploitée au cinéma. Et dans la plupart des cas, c'est un peu la panique qui succède à la découverte de la menace. Comme si personne n'avait imaginé que le risque existait. Dans la vraie vie, toutefois, des équipes sont chargées d'anticiper les pires scénarios. Le Bureau de coordination de la défense planétaire de la NasaNasa, par exemple. Il vient de révéler ses plans si la menace venait à se préciser sous la forme d'un astéroïdeastéroïde dont l'orbiteorbite croiserait le chemin de la Terre.
L'humanité peut-elle se préparer face à la fin du monde pour potentiellement s'en protéger ? La réponse avec Astropierre dans cet épisode de Futura dans les Étoiles. © Futura
Rappelons que les chercheurs estiment qu'un astéroïde devient « potentiellement dangereux » lorsque son diamètre est estimé à plus de 140 mètres. Et que son orbite passe, à un moment ou un autre, à une distance inférieure à 0,5 unité astronomiqueunité astronomique - ndrl : une unité astronomique correspond à la distance Terre-SoleilSoleil - de celle de notre Planète. Le Réseau international d'alerte aux astéroïdes (IAWN) en suit actuellement quelque 2 300 et continue de surveiller notre ciel en quête de nouveaux candidats.
Trouver les astéroïdes dangereux avant qu’ils ne nous trouvent !
Ainsi, généralement, l'IAWN détecte les astéroïdes potentiellement dangereux bien avant que la menace se précise. Un doute plane par exemple sur Benu qui pourrait heurter la Terre d'ici 159 ans. Et la Nasa estime avoir besoin de 5 à 10 ans aujourd'hui pour mettre en branle une mission de défense planétaire. Comprenez, pour envoyer un engin vers l'astéroïde menaçant afin de modifier sa trajectoire et nous éviter la collision. Un premier essai de ce type de mission a été effectué avec succès en 2021. D'autres sont prévus à l'avenir.
En haut des plans imaginés par la Nasa, donc : « Trouver les astéroïdes potentiellement dangereux avant qu'ils ne nous trouvent. » Toutefois, si les systèmes de surveillance devaient échouer et laisser passer un astéroïde dangereux entre les mailles de leur filet, la Nasa assure qu'elle pourrait encore tenter de le faire voler en éclats. Histoire de minimiser les impacts sur Terre.
Les Nations unies pour gérer l’annonce de la fin du monde
Et si l'alerte n'était vraiment donnée que quelques mois avant la collision ? La première chose à faire alors, selon la Nasa, serait de vérifier l'imminence de l'impact de l'astéroïde avec la Terre - et sa localisation, si possible - et d'évaluer le risque inhérent. Une fois les experts du Réseau international d'alerte aux astéroïdes d'accord, l'alerte serait donnée. La Nasa informerait la Maison-Blanche si l'impact est prévu aux États-Unis. S'il constituait une menace globale, c'est l'IAWN qui préviendrait le Bureau des affaires spatiales des Nations unies. Charge à eux de relayer l'information aux populations.
Une lourde charge, car l'impact d'un astéroïde peut réellement causer des dégâts importants sur la Terre. Il y a 66 millions d'années, un objet de près de 10 kilomètres de diamètre mettait un terme au règne des dinosaures. Si un astéroïde semblable croisait à nouveau notre route, une onde de choc deux millions de fois plus puissante que celle provoquée par une bombe atomique soufflerait les forêts et déclencherait des tsunamis. Un séisme global de magnitudemagnitude 10 ferait s'effondrer nos villes. Et un nuage de cendres, de poussières et de vapeur s'installerait au-dessus des survivants, les plongeant dans un froid glacial.