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Le projet de recherche, financé par l'Ademe, doit durer 18 mois. Il a pour objectif de trouver un moyen de valoriser les sargasses, ces algues brunes des espèces Sargassum fluitans et Sargassum natans qui envahissent régulièrement les côtes antillaises depuis 2011. L'arrivée des sargasses sur ces îles est due à la modification de courants marins.
Une fois échouées sur les côtes, les sargasses se décomposent par l'action des micro-organismesmicro-organismes. Elles dégagent alors des quantités importantes de sulfure d'hydrogènesulfure d'hydrogène, d'où des nuisancesnuisances olfactives, mais pas seulement. Quand la concentration de sulfure d'hydrogène est importante dans l'airair, les habitants peuvent souffrir d'irritations oculairesoculaires (conjonctiviteconjonctivite) et respiratoires (rhiniterhinite, toux...). Les personnes asthmatiques, les jeunes enfants, les femmes enceintes sont plus à risque, d'après l'ARS de Martinique.
La piste d’une valorisation des algues sous forme de compost
Si des campagnes de ramassage sont indispensables, que faut-il faire des algues collectées ? Le projet ECO3SAR, piloté par le laboratoire Borea (CNRS/MNHNMNHN/SU/IRD/université de Caen Normandie/université des Antilles) devra explorer les pistes de valorisation envisageables, dont celle de la transformation en compostcompost.
Des campagnes de ramassage sont programmées en octobre. Les chercheurs analyseront les algues récupérées sur 45 sites se trouvant sur les îles de la Martinique et de la Guadeloupe. Ils devront déterminer si elles sont contaminées par des métauxmétaux lourds ou des produits chimiques, comme le chlordéconechlordécone. Si les algues sont contaminées, la valorisation risque d'être compromise.