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Ostreopsis ovata. Crédit image : Smithsonian Institution.
Dès cette année et durant toute la saison estivale, Ostreopsis ovata se trouvera au centre d'un dispositif de surveillance initié par la DGS (Direction générale de la santé) et l'institut de veille sanitaireinstitut de veille sanitaire, notamment dans les régions Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte d'Azur ainsi que la Corse. Tous les organismes de contrôle des eaux habituellement fréquentées par les touristes et les baigneurs seront informés et invités à signaler le plus rapidement possible la présence de cette algue, tandis que l'Ifremer effectuera des comptages sur le littoral.
En Europe, les premiers incidents sont survenus en 2004 en Catalogne, plusieurs dizaines de résidents du bord de mer ayant connu des difficultés respiratoires provoquées par réaction allergique, alors qu'une année plus tôt, dans le golfe de Gênes, 200 personnes avaient été intoxiquées et une vingtaine hospitalisées. A Marseille, ce sont des plongeurs qui avaient présenté des irritations au visage après une visite dans une calanque de l'archipel du Frioul.
Ces désagréments surviennent au moment de la reproduction d'Ostreopsis. Ces micro-algues, un dinoflagellé benthiquebenthique qui fait partie du phytoplancton, se détachent alors des rochers ou des autres algues sur lesquels elles se fixent habituellement pour former une massemasse gélatineuse qui remonte en surface et libère des millions de spores qui se répandent dans l'atmosphère.
"Lorsqu'ils entrent en contact avec la peau ou les voies respiratoires, ces fragments d'algues produisent des effets incommodants: fièvrefièvre, toux, troubles respiratoires, nausée, conjonctiviteconjonctivite, démangeaisonsdémangeaisons. Les baigneurs autant que les personnes qui inhalent des gouttelettes transportées par le ventvent sont exposés", déclare Rodolphe Lemée, biologiste marin à l'observatoire océanologique de Villefranche-sur-mer (Alpes-Maritimes).
Alexis Armengaud, médecin à la Cellule interrégionale d'épidémiologie d'intervention Sud, relativise l'évènement en signalant que les symptômessymptômes, relativement bénins, disparaissent en quelques heures suite à l'applicationapplication d'un traitement antihistaminiqueantihistaminique, et que le réseau de surveillance mis en place devrait réduire les risques, si nécessaire en interdisant la baignade durant certaines périodes, comme cela est déjà pratiqué en cas d'invasions de médusesméduses.
En Italie, particulièrement en Toscane, en Sicile et sur la côte ligure, ces algues microscopiques, typiques des climatsclimats tropicaux, prolifèrent déjà depuis une dizaine d'années. Le fait que leur propagation atteint maintenant les côtes françaises n'est certainement pas étranger à l'élévation de la température moyenne de la mer provoquée par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique.