Ils volent. Ils rampent. Ils creusent. Les arthropodes sont partout. Et des chercheurs nous apprennent aujourd’hui que leur biomasse dépasse de loin celle de l’ensemble des êtres humains vivant sur Terre. Bonne ou mauvaise nouvelle ?
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Les cloportes, les millepattesmillepattes, les araignées, les fourmis, les sauterellessauterelles, et autres insectes. Tous sont ce que les scientifiques appellent des arthropodes. Plus d'un million d'espèces différentes de petites bêtes rarement appréciées à leur juste valeur. Elles jouent pourtant un rôle central dans de multiples processus écologiques. Aujourd'hui, des chercheurs de l’Institut Weizmann (Israël) nous livrent une nouvelle information - que nous n'aurions pas nécessairement eu envie d'apprendre... - à leur sujet : la biomassebiomasse totale des arthropodes terrestres est d'environ un milliard de tonnes !
Un milliard de tonnes, c'est difficile à imaginer. Alors, pour se faire une idée, les chercheurs nous proposent une comparaison. Un milliard de tonnes, c'est environ autant que les biomasses totales des êtres humains - environ 400 millions de tonnes - et des animaux d'élevage - 600 millions de tonnes - additionnés.
Des petites bêtes à protéger
Des forêts tropicales aux désertsdéserts en passant par les zones agricoles. Pour en arriver à ce chiffre, les chercheurs ont mené l'enquête pendant plusieurs années sur quelque 500 sites dans le monde. Et ils rapportent en plus que la plupart des arthropodes sont des créatures souterraines - des termites et des fourmis pour la moitié d'entre eux. Ils seraient ainsi quelque dix milliards de milliards d'individus à fertiliser les sols et à peser sur le cycle du carbonecycle du carbone en se nourrissant d'autres organismes, maintenant l'équilibre des écosystèmesécosystèmes.
Ces travaux montrent par ailleurs que les populations d'arthropodes ne sont ni infinies ni inépuisables. Elles sont fortement impactées par les influences humaines et climatiques. Les terresterres agricoles, par exemple, ont beaucoup moins d'arthropodes que les boisbois et les forêts dans la même zone climatique. « Cela a également d'énormes implications pour nous. Même un service qui peut sembler mineur, comme le broyage des excréments, non seulement fertilise le sol, mais prévient les épidémiesépidémies de maladies et de ravageurs, souligne Yuval Rosenberg, dans un communiqué de l’Institut Weizmann. Par conséquent, le déclin des populations d'arthropodes à travers le monde appelle à surveiller attentivement leur situation. »