Dans un monde où de plus en plus d’espèces disparaissent de la surface du globe, les hotspots de biodiversité apparaissent encore plus précieux. Aujourd’hui, des chercheurs dévoilent le secret de leur richesse exceptionnelle : la stabilité climatique. Une mauvaise nouvelle dans le contexte de réchauffement que nous vivons actuellement.
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Il existe sur Terre quelques régions qui abritent une biodiversité exceptionnelle. De véritables hotspots de biodiversité -- comprenez, des points chauds de biodiversité. C'est le cas de la forêt de Daintree, en Australie. Ou encore de la Forêt de nuagesnuages, en ÉquateurÉquateur. Et d'une trentaine d'autres zones.
Le saviez-vous ?
Pour être classée hotspot de biodiversité, une région doit abriter au moins 1.500 espèces de plantes vasculaires endémiques et avoir perdu au moins 70 % de sa végétation primaire. Car ce n’est pas seulement la richesse de la biodiversité qui qualifie un hotspot, mais aussi la menace qui pèse sur lui.
Depuis longtemps, les chercheurs se demandaient pourquoi certaines zones sont aussi extraordinairement fournies en espècesespèces. Dans l'espoir de percer enfin le secret, une équipe internationale a étudié dans le détail un hotspot en Afrique du Sud. Une région plus petite que la Belgique, mais riche de dix fois plus d'espèces végétales indigènesindigènes que le Royaume-Uni.
Les chercheurs ont cartographié la quasi-totalité des 9.400 espèces végétales de la région. Et ils ont conclu de leurs travaux que ce hotspot avait essentiellement bénéficié d'une stabilité climatique courant localement sur les 140.000 dernières années. Excluant l'hypothèse, émise pour justifier la richesse de certaines zones tropicales, d'un rôle important de la productivité.
Les hotspots de la biodiversité vulnérables au changement climatique
« Notre étude montre que la stabilité environnementale est un élément clé pour la biodiversité. Même dans les zones tropicales, il n'est pas nécessaire d'invoquer la productivité pour expliquer la richesse des espèces », indique Richard Cowling, chercheur à l'université Nelson Mandela (Afrique du Sud), dans un communiqué de l’université de York (Royaume-Uni).
Rappelons que ces dernières années, la biodiversité mondiale a diminué à un rythme alarmant. Un rapport de l’Organisation des Nations unies publié l'année dernière estime même qu'un million d’espèces sont menacées d'extinction. En cause : les activités humaines et notamment le changement d'affectation des sols et la pollution. Mais aussi le réchauffement climatiqueréchauffement climatique.
Et les derniers résultats des chercheurs sur les hotspots de biodiversité ne sont donc pas des plus rassurants. Car le changement climatique en cours pourrait avoir, sur ces régions précieuses, un impact important. Entraînant une perte majeure et durable de la diversité.