Avec le réchauffement climatique, la nature de nos régions françaises se transforme. Certaines espèces végétales peinent à s’adapter à la hausse effrénée des températures, alors que d’autres restent stables, voire même prospèrent. Mais comme le montre le site « Nos forêts demain », la population de la grande majorité des arbres qui remplissent nos espaces forestiers aujourd’hui va régresser d’année en année.
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Les prévisions du site permettent de voir quelles espèces composeront encore nos forêts, et dans quelles régions, d'ici 2035, 2065 et 2065 en comparaison à 2005. Et cela, en fonction de deux scénarios de réchauffement (RCPRCP 4.5), un modéré, et un plus pessimiste (RCP 8.5).
Bouleau, charme et chêne vont progressivement disparaître
L'évolution de 67 espèces d'arbres est présentée et les prévisions concernant la survie d’arbres très communs dans nos régions sont parfois déconcertantes.
Le charme commun est bien réparti sur l'ensemble du pays. En cas de scénario de réchauffement modéré, il va avoir tendance à disparaître de toutes les régions de l'ouest dès 2035. En cas de réchauffement fort, l'espèce subira une véritable hécatombe à partir de 2065 et la moitié de sa population aura disparu en 2095.
Le bouleau blanc, ou bouleau verruqueuxbouleau verruqueux, est très présent au nord-ouest, dans le Bassin parisien, et sur tout l'est du pays. Son évolution est très pessimiste quel que soit le scénario de réchauffement : comme le précise l'agroclimatologue Serge Zaka, « d'ici 2065, la moitié de la population nationale devrait dépérir. Dans le scénario le plus chaud, il restera quelques bouleaux en altitude. C'est tout... ».
Le chêne pédonculé est présent absolument partout en France et l'espèce va subir un net recul sur toutes les régions de l'ouest à partir de 2065 en cas de scénario modéré. Dans le cas d'un scénario de réchauffement plus fort, plus de la moitié de ces arbres va disparaître de France, en particulier à l'ouest où il ne pourra pas résister.
Les arbres fruitiers sauvages semblent moins touchés par le réchauffement
Le pommier sauvage est présent sur tout le territoire français et devrait en grande partie résister sur 80 % du territoire, même en cas d'une nette aggravation du réchauffement. Cependant, il va avoir tendance à disparaître des zones les plus chaudes, l'extrême sud (à l'est comme à l'ouest), ainsi qu'au centre-ouest à partir de 2065.
Le poirier ne sera que très peu affecté par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique à en croire les données du site. Cette espèce, présente essentiellement du sud-ouest au nord-est de la France, ne va pas vraiment régresser, même dans le cas du scénario de réchauffement le plus pessimiste. Elle va même un peu progresser sur les régions du nord-ouest.
L'olivierolivier est essentiellement présent dans le sud de la France et la hausse des températures devrait lui permettre de progresser davantage en France.
Quel que soit le scénario de réchauffement, il va résister dans la moitié sud et remonter vers le nord : des populations d'oliviers devraient ainsi coloniser le centre-ouest, le nord-ouest et même l'extrême nord du pays !