La liste rouge de l'UICN vient d'être mise à jour et publiée au cours du congrès UICN qui a lieu à Marseille. Si certaines situations s'aggravent, la mise en place de quotas permet la sauvegarde d'espèces emblématiques de la pêche mondiale.
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À la suite de cette mise à jour, la liste rouge de l'UICNUICN (Union internationale pour la conservation de la nature) répertorie 138.374 espèces dont 38.543, soit presque 28 %, sont menacées d'extinction. Parmi les dernières réévaluations des espèces placées sur cette liste figurent celles des sept espèces de thons les plus pêchées pour le commerce.
Cette pêche commerciale a grandement fragilisé les populations naturelles car elle s'opérait massivement et était peu ou pas régulée par des lois internationales. La pratique de la pêche illégale a également alimenté cette tendance. Or, la mise en place de quotas de pêchequotas de pêche et le renforcement des moyens de lutte contre la pêche illégale (contrôle des bateaux de pêche, analyses ADNADN sur les étals) ont visiblement permis d'endiguer la pressionpression croissante sur les stocks de thons.
La liste rouge de l'UICN indique en effet que les thons blanc et albacore sont passés du statut « Presque menacé » à celui de « Préoccupation mineure » et que le thon rouge du Sud, auparavant classé « En danger critique d'extinction » est à présent « En danger d'extinction ». La résiliencerésilience la plus spectaculaire concerne néanmoins le thon rouge de l'Atlantique, qui était considéré comme étant « En danger » et dont le statut est maintenant « Préoccupation mineure ».
Selon le Dr. Collette, président du Groupe de spécialistes des thons et espadons de la CSECSE-UICN, il faut cependant garder à l'esprit que les thons sont des animaux migrateurs (sur plusieurs milliers de kilomètres) et que leur protection, pour être efficace, doit résulter de collaborations à l'échelle mondiale. À l'échelle plus locale, certaines populations de thons ne sont donc pas positivement affectées par les quotas de pêche. C'est notamment le cas de la petite population de thons rouges de l'Atlantique, qui vit en Atlantique Ouest mais se reproduit au Mexique, dont les effectifs ont diminué de plus de moitié depuis 40 ans.
Un constat qui demeure alarmant
“Parmi ces espèces menacées, 31 % sont en danger à cause de la destruction de leur habitat et 10 % le sont à cause de changements climatiques”
Malgré ces exemples de résilience, la liste rouge actualisée de l'UICN montre que des efforts restent à faire pour la préservation de nombreux groupes d'espèces et espèces. C'est notamment le cas des élasmobranches (requins et raies), parmi lesquels 37 % des espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction et ce principalement en raison d'un manque de mesures de gestion efficaces pour leur protection. Il faut pourtant ajouter que parmi ces espèces menacées, 31 % sont en danger à cause de la destruction de leur habitat et 10 % le sont à cause de changements climatiques.
Sur terreterre, le dragon de Komodo fait aussi l'objet de considérations préoccupantes. Cette espèce est en effet endémiqueendémique d'Indonésie et ne se trouve que dans le parc national de Komodo et sur l'île de Flores. Or, la hausse du niveau de la mer en raison du changement climatiquechangement climatique devrait réduire l'habitat de cette espèce côtière de 30 % au moins au cours des 45 prochaines années.