Les microalgues comme source de biocarburants de nouvelle génération à faible intensité carbone : l’idée fait son chemin chez TotalEnergies et Veolia qui s’associent autour d’un projet de recherche prévu sur quatre années.
au sommaire
De nombreuses idées germent du côté de TotalEnergies pour produire du biocarburantbiocarburant plus respectueux de l’environnement. La dernière en date : la culture de microalgues à partir de CO2. Le géant français de l'énergieénergie a annoncé le 6 juillet dernier son association avec le spécialiste du traitement de l'eau et des déchetsdéchets Veolia autour d'un projet de recherche prévu sur quatre années sur le site de la bioraffinerie de la Mède, exploitée par TotalEnergies. Une annonce qui intervient à peine une semaine après que son président a déclaré vouloir abandonner l’huile de palme dès 2023 en tant que matièrematière première pour les biocarburants.
La production de biocarburant de 3e génération
Selon Marie-Noëlle Semeria, directrice Recherche et Développement de TotalEnergies, « les biocarburants permettent aux clients de TotalEnergies de réduire leur empreinte carbone et contribuent ainsi à l'ambition de la compagnie d'atteindre la neutralité carboneneutralité carbone d'ici 2050, ensemble avec la société ». L'objectif de ce partenariat est donc de produire à grande échelle du biocarburant, dit de 3e génération. Troisième génération, parce que l'intérêt pour les microalgues avait débuté avec des essais sur les plantes vivrières, mais décriés à cause de la déforestation, puis avec de la matière végétale lignocellulosique (comme les résidus forestiers), plus efficaces mais qui nécessitaient de mobiliser de grandes surfaces de terre.
Les multiples atouts des microalgues
Les microalgues présentent, elles, plusieurs avantages de taille. D'abord leur efficacité photosynthétique qui permet une bonne croissance à partir de la lumièrelumière du soleilsoleil et du CO2 d'origine atmosphérique ou industrielle. Une croissance, qui est en plus continue malgré le changement des saisonssaisons. Enfin, la culture peut intervenir hors-sol ou dans des bassins, ce qui « rapporté à une surface au sol, donne des rendements facilement cinq fois supérieurs par rapport aux biocarburants conventionnels », souligne Jean-François Sassi, responsable du groupe de recherche sur les procédés et technologies des microalgues au CEA.
L’association de deux expertises
Le projet de recherche repose donc sur une plateforme d'essais pour comparer différents systèmes innovants de culture de microalgues et identifier les plus performants afin d'améliorer la balance énergétique tout en limitant les coûts de production. D'où l'association des expertises des deux groupes :
- Veolia, dans l'optimisation de la gestion du milieu aquatique des cultures, ainsi que la valorisation de la biomassebiomasse algale comme solution efficace de captage du CO2 ;
- TotalEnergies, avec son savoir-faire dans la biomasse, le raffinageraffinage et la production de biocarburants avancés, mais également les technologies de captage et de valorisation du CO2.