Une très rare baleine à dents de bêche se serait échouée sur une plage, au sud de la Nouvelle-Zélande. La découverte est d'autant plus exceptionnelle que le spécimen, en excellent état, est le sixième jamais retrouvé depuis la découverte de l'espèce au XIXe siècle : une manne pour la science.
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Une baleine s'est échouée sur une plage de l'Otago, région de l'Ile du Sud en Nouvelle-Zélande. Si de telles découvertes sont toujours un événement, celle-ci relève de l'extraordinaire : le spécimen en question serait une baleine à dentsbaleine à dents de bêche. Jamais entendu parler ? C'est bien normal.
« Les baleines à dents de bêche sont l'une des espèces de grands mammifères les plus mal connues de l'époque moderne, s'enthousiasme Gabe Davies, chef des opérations au Département de la Conservation dans un communiqué. Depuis les années 1800, seuls six spécimens ont été documentés dans le monde entier, et tous - sauf un - provenaient de Nouvelle-Zélande. D'un point de vue scientifique et de conservation, c'est énorme. »
D'autant que les deux derniers spécimens, retrouvés en 2010 et 2017 - et qui avaient mis fin aux rumeurs d'extinction de l'espèce - étaient loin de l'excellent état de conservation de ce mâle de cinq mètres de long au becbec distinctif, semblable à celui des dauphins.
Un trésor pour les scientifiques et le peuple Maori
Énorme, donc, mais également délicat : la rareté de l'espèce lui confère un statut particulier auprès des scientifiques comme des tribus locales. Dans la culture maorie, les baleines sont des « taonga », de précieux trésors qui doivent être traités avec respect. C'est pourquoi chercheurs et locaux travaillent main dans la main pour exploiter la manne d'informations que représente la dépouille, tout en suivant les différents rites et étapes qu'impose la tradition maorie.
Pour l'instant, l'heure est à l'identification : des échantillons d'ADNADN ont été envoyés à l'Université d'Auckland, qui conserve les rares données accumulées sur le mystérieux animal. Toutefois, ces analyses pourraient prendre des semaines, voire des mois. Quant à la dépouille de la baleine, elle est actuellement conservée en chambre froide en attendant que la suite soit décidée et organisée. Une fois l'identification terminée, tout restera à faire : comprendre ce qui a pu mener le spécimen à s'échouer et rassembler de précieuses informations sur le régime alimentaire de l'espèce, ou encore la région où elle vit. Le but : comprendre et, à l'issue, protéger.
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