Dix-huit mois que sa construction avait commencé sur les chantiers de Cherbourg (Manche) et voici qu’aujourd’hui, la Tara Polar Station est enfin mise à l’eau. Bientôt, elle emmènera des scientifiques pour étudier l’océan Arctique.
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Il est peut-être un peu moins hostile que l'océan Antarctique, mais l'océan Arctique n'en demeure pas moins un milieu extrême. Difficile à étudier. Pourtant, avec le réchauffement climatique anthropique qui touche particulièrement la région et la pollution qui s'y insinue de plus en plus, il devient urgent de réussir à mieux comprendre le fonctionnement de cette partie du monde. C'est l'objectif de la Tara Polar Station imaginée par la Fondation Tara Océan.
Présentation du projet. © Tara ocean
Une station polaire au design étudié
D'une longueur de 26 mètres pour une largeur de 16 mètres, la station a été conçue pour accueillir jusqu'à 18 personnes - en conditions estivales, mais plutôt 12 en hiver. Elle pèse près de 250 tonnes à vide et est équipée d'instruments scientifiques de pointe. Elle est capable de résister à -52 °C et elle dispose d'une autonomieautonomie de 500 jours qui lui permettra de dériver sur l'océan Arctique pendant de longues périodes. Dix missions sont déjà prévues jusqu'en 2045. L'info du jour, c'est qu'elle a été mise à l'eau pour la première fois ce matin du 1er octobre 2024, à Cherbourg (Manche) où elle a été construite.
À première vue, la Tara Polar Station ressemble plus à un Ovni qu'à une station polaire. Mais les concepteurs expliquent que sa forme particulière permettra de lui éviter de se retrouver prise dans les glaces. Celles-ci exerceront en effet une pressionpression de chaque côté de cette station de forme très arrondie. Une pression qui aura tendance à la faire passer au-dessus de la glace où la station devrait d'ailleurs dériver presque 90 % du temps.
La Tara Polar Station respectueuse de son environnement
Autre particularité importante de la Tara Polar Station, son faible impact sur l’environnement. Son moteur est alimenté de biocarburants. Mais l'idée est de la laisser essentiellement dériver pour éviter les surconsommations. Son isolationisolation a aussi été soignée pour garantir le confort des scientifiques embarqués tout en permettant à la station de rester économe en énergieénergie.
La station polaire va désormais partir pour des campagnes tests avant d'entreprendre réellement sa mission scientifique depuis la Norvège d'ici 2026. En attendant, Futura vous donne rendez-vous d'ici peu pour découvrir les coulisses de cette aventure de l'extrême.