Il y a désormais deux fois plus d’arbres menacés de disparition que de mammifères. Aucun pays ne semble être épargné par le fléau. Les experts sont choqués, mais demeurent optimistes.
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La Liste rouge des espèces menacées établie par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICNUICN) est régulièrement mise à jour. Et quelle plus belle occasion pour l'UICN d'attirer l'attention sur le problème que de présenter ses derniers résultats au moment où se déroule en Colombie la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP16) ?
Un nombre fou d’arbres sur la Liste rouge
Rappelons d'ailleurs que, sur cette Liste rouge, ne figurent pas que des animaux. On y trouve aussi des plantes. Et, grâce surtout à une première évaluation mondiale des arbres publiée en parallèle de cette dernière mise à jour, les experts ont désormais un regard assez précis de la situation de ces derniers. Ils ont évalué plus de 80 % des espèces d’arbres connues. Et ils rapportent que 38 % d'entre elles sont menacées d'extinction. C'est plus d'une espèce sur trois.
Le saviez-vous ?
Les arbres sont essentiels à la vie sur Terre. Ils absorbent le dioxyde de carbone (CO2) de l’air pour le stocker, y compris dans le sol. Ils émettent de l’oxygène, aident à prévenir l’érosion des sols et jouent un rôle clé dans le cycle de l’eau. Dans les écosystèmes forestiers, ils soutiennent de nombreux autres organismes, notamment des plantes, des animaux et des champignons. En ville, ils apportent de l’ombre et rafraîchissent l’atmosphère. Les arbres fournissent également des médicaments, de la nourriture, du carburant et des abris aux humains.
En cause notamment : la déforestation pour l'agriculture ou, plus largement, pour le développement humain, l'exploitation forestière, les maladies et les ravageurs. Et les chercheurs s'inquiètent de ce que le réchauffement climatique ajoute au problème. En matièrematière, surtout, d'élévation du niveau de la mer et de multiplication de violentes tempêtestempêtes.
Savoir pour agir
Selon les experts, toutefois, même si la tâche semble immense, nous avons encore la possibilité d'inverser la tendance. En protégeant et en restaurant les écosystèmesécosystèmes. Mais aussi, en travaillant à la conservation de graines dans les banques prévues à cet effet et à la culture de spécimens dans les jardins botaniquesbotaniques. Déjà, sept espèces de magnolias en danger ont été utilisées pour désigner cinq nouvelles zones clés pour la biodiversité. Elles serviront à éclairer la planification des gouvernements locaux et nationaux.