Un mois après un premier décès, un jeune Italien a succombé à la morsure d'une araignée commune en Europe, semant un début de psychose. De là à dire que l'espèce en question est dangereuse pour l'humain, il n'y a qu'un pas, que nous nous garderons de franchir. Voici ce qu'il faut savoir.


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    Si un décès peut faire hausser quelques sourcils, deux ont de quoi soulever un véritable vent de panique. Quelques semaines après la mort de Franco Aiello, un carabinier sicilien de 52 ans, une nouvelle personne est décédée des suites d'une morsure de Loxosceles rufescens - aussi surnommée « araignée violoniste » ou « recluse brune ». La victime, un jeune Italien de 23 ans, a succombé à un choc septique et une défaillance organique générale, survenus plus d'un mois après sa morsure...

    L'araignée violoniste se distingue par sa petite taille d'environ 7,5 mm, et par la présence d'une tache en forme de violon sur son corps, d'où elle tire son drôle de nom commun. De couleurcouleur marron à rousse, elle possède de longues pattes fines et six yeuxyeux disposés en trois paires. Elle préfère les endroits chauds, secs et sombres, se cachant souvent sous des pierres, des écorces ou dans les recoins des maisons. Elle est nocturne et d'une nature discrète, évitant le contact avec les humains.

    Une araignée commune et inoffensive... la plupart du temps

    Elle est principalement présente en Europe, mais également en Asie et en Amérique du Nord. On la retrouve surtout dans les régions méditerranéennes de l'Italie, de l'Espagne et de la France, où on peut la croiser en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Occitanie. Quelques cas de morsures non mortelles y ont d'ailleurs été signalés, et pour cause : dans la plupart des cas, le venin d'araignéearaignée n'est pas dangereux, mais ses conséquences peuvent s'avérer fatales chez les personnes immuno-déprimées.

    Dans les cas de Giuseppe Russo et de Franco Aiello, c'est une infection sévère consécutive à la morsure qui a conduit à la mort. Ces infections peuvent entraîner des nécroses, des chocs septiques et, dans des cas extrêmes, la défaillance des organes vitaux.

    Dans la majorité des cas, une morsure - systématiquement défensive - provoque des symptômessymptômes bénins tels que des rougeurs et des démangeaisons, qui guérissent rapidement. Pas de raison de paniquer, donc, d'autant que ce n'est pas la première fois que cette espèceespèce fait parler d'elle : en 2015, une véritable psychosepsychose s'était installée dans le sud de la France, après le signalement de trois morsures bénines et d'inombrables fausses alertes, avant que l'affaire ne se tasse d'elle-même, faute de preuves accablantes contre une espèce réputée peureuse et solitaire, et souvent confondue avec sa cousine américaine, plus agressive mais introuvable en Europe.