Les chercheurs savaient qu’au cours du Crétacé moyen, la Terre avait connu une période particulièrement douce. Mais de là à permettre à des forêts de prospérer sur la côte de l’Antarctique ouest…
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La période anciennement appelée du Crétacé moyen est celle qui s'étend de -115 à -80 millions d'années. Elle est connue des climatologuesclimatologues pour être la période la plus chaude qu'ait vécue notre Terre ces 140 derniers millions d'années. Avec des températures de surface de la mer sous les tropiques atteignant les 35 °C. Et des chercheurs de l'Institut Alfred WegenerAlfred Wegener pour la recherche polaire et marine (Allemagne) rapportent aujourd'hui avoir découvert des traces d'une forêt tempérée datant de cette époque du côté de l'Ouest-Antarctique.
Dans une carotte de sédiments venant d'une zone proche du célèbre glacierglacier de l'île du Pin (Pine Island Glacier), dans la mer d'Amundsen, les chercheurs ont en effet trouvé des sols forestiers préservés datant du CrétacéCrétacé : des pollenspollens et des spores ainsi qu'un réseau dense de racines. Et les premiers restes de plantes à fleurs jamais trouvés à de si hautes latitudeslatitudes. Une découverte qui semble incroyable pour une région qui connait tout de même chaque année, une nuit polaire de quatre mois.
Des conditions incroyablement douces
Pour se faire une meilleure idée de ce qu'était le climatclimat local pendant cette période chaude du Crétacé, les chercheurs ont d'abord évalué les conditions dans lesquelles vivent les descendants modernes des plantes retrouvées sur place. Puis, ils se sont intéressés aux marqueurs biologiques et géochimiques de la température et des précipitationsprécipitations dans leur échantillon de sol.
Conclusion : il y a environ 90 millions d'années, il régnait un climat tempéré à seulement 900 km du pôle Sud. Avec une température moyenne de l'airair de 12 °C. C'est environ 2 °C de plus que la température moyenne de l'Allemagne à ce jour. Quant aux précipitations, elles devaient ressembler à celles que connait le pays de GallesGalles aujourd'hui. Selon les modèles des chercheurs, de telles conditions n'ont pu être possibles qu'avec, notamment, des niveaux de concentration de CO2 dans l’atmosphère compris entre 1.120 et 1.680 parties par millions (ppmppm) !