De nouveaux modèles révèlent l’évolution possible de la calotte polaire de l’Antarctique sur les trois prochains siècles. Et la perspective n’est pas glorieuse. Si aucune action n’est faite rapidement pour réduire nos émissions de CO2, la situation pourrait devenir critique dès 2200.


au sommaire


    Le phénomène est mesuré depuis plusieurs années, et suivi de près. Car il est symptomatique du dérèglement climatique que nous connaissons actuellement. Les glaces de l’Antarctique fondent à allure « grand V », et cela n'est pas près de s'arrêter, comme le révèle une nouvelle étude publiée dans la revue Earth’s Future.

    Voir aussi

    Ce glacier menace 40 % de l'humanité ! Que faire ?

    La nécessité de voir au-delà de 2100

    Jusqu'à présent, la plupart des simulations ne se projetaient que jusqu'à la fin de ce siècle, notamment en ce qui concerne la hausse du niveau marin. Mais, pour de nombreux chercheurs, il faut voir plus loin. Car le phénomène ne s'arrêtera pas en 2100.

    Une cinquantaine de climatologuesclimatologues ont ainsi contribué à établir la première projection à long terme de l'évolution de la calotte antarctique et de son impact sur le niveau marin, en testant différents scénarios d’émissions de CO2.

    Peu à peu, les glaciers de l'Antarctique fondent sous l'effet du réchauffement climatique. Un processus qui ne pourra malheureusement pas être stoppé. © Alexander, Adobe Stock
    Peu à peu, les glaciers de l'Antarctique fondent sous l'effet du réchauffement climatique. Un processus qui ne pourra malheureusement pas être stoppé. © Alexander, Adobe Stock

    Si on ne fait rien, la calotte polaire s’effondrera en 2300

    La première chose à noter est que, quel que soit le scénario choisi, les effets initiés actuellement ne pourront être stoppés ou ralentis. Les glaciers vont continuer à fondre. Les modèles suggèrent ainsi que, même si nous abaissions nos émissionsémissions dès maintenant, cela ne changerait pas grand-chose à l'horizon 2100.

    Voir aussi

    La fonte de l’Antarctique va s'accélérer, c’est « inévitable »

    La différence entre les deux scénarios (fortes émissions ou faibles émissions) va cependant être plus visible sur les siècles suivants. Les modèles prédisent ainsi que, sur la base des émissions de carbonecarbone actuelles, la fonte de l’Antarctique va s'accélérer après 2100. En lien avec le phénomène, le niveau de la mer pourrait ainsi augmenter dramatiquement, atteignant +1,7 mètre à l'horizon 2200. Pour finir, la calotte pourrait connaître un effondrementeffondrement total vers 2300.

    Les résultats montrent cependant que, si la situation ne peut être inversée, la vitessevitesse à laquelle les grands glaciers de l'Antarctique vont s'effondrer dépend fortement du scénario choisi. Cela montre encore une fois l'importance de réduire le plus rapidement possible nos émissions de gaz à effet de serre.