Nous ne passons pas moins d’un tiers de nos vies à dormir. Et pour bien dormir, nous avons besoin de nous allonger, de préférence sur une couche douillette, dans un endroit calme et dans le noir. En général, les animaux n’ont pas ces exigences. Certains adoptent même des stratégies très étonnantes.
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À l'heure de prendre du repos, les animaux sont confrontés à une difficulté que la plupart d'entre nous ignorent. Ils doivent rester aux aguets, car le danger pour eux est permanent. Certains ont donc imaginé des techniques particulières pour éviter de se laisser surprendre.
Pour d'autres animaux, les postures de sommeilsommeil sont simplement dictées par une bizarrerie physiologique ou morphologique -- comme les flamants roses qui dorment sur une patte --, ou par un environnement particulier. En voici cinq exemples étonnants.
La stratégie trop mignonne des loutres de mer
Parfois, les loutres de mer assurent aussi leur sommeil en s’empêtrant dans des algues. © Parus, Fotolia
Les loutres de mer vivent dans le nord de l'océan Pacifique. À l'heure de fermer l'œilœil, elles s'allongent sur le dosdos et flottent sur l'eau. Même endormies, les loutres de mer n'attrapent pas froid. Grâce à leur fourrure ultra dense de quelque 150.000 poils par centimètre carré. Et pour se protéger des attaques de leurs prédateurs et éviter de dériver les unes des autres... elles se tiennent par la patte !
Les oiseaux migratoires sont contraints à des microsiestes
Certains oiseaux migrateurs parcourent des centaines de kilomètres sans se poser. Probablement parce qu'ils sont capables... de dormir en volant ! Comment ? Notamment en alternant très rapidement, les phases de sommeil et les périodes d'éveil. Ainsi la grive à dos d'olive se repose grâce à des microsiestes d'environ 9 secondes seulement.
Le suricate, toujours sur le qui-vive
Le suricate est parfois appelé « sentinelle du désert », car on le voit souvent se dresser sur ses pattes arrière pour guetter les dangers qui pourraient menacer le groupe. Ce souci permanent ne s'arrête pas la nuit. Aussi pour dormir, s'entassent-ils les uns sur les autres. La matriarche du groupe se trouve ainsi protégée en son centre. Ceux qui sont sur l'extérieur ne dorment que d'un sommeil légersommeil léger pour monter la garde.
Le morse, dormeur tout terrain
Pour le morse, l'enjeu est tout autre. Vu sa taille imposante, il n'a que très peu de prédateurs. Il peut donc se permettre de s'endormir n'importe où. Même dans l'eau, en apnéeapnée jusqu'à cinq minutes. Et lorsqu'il est fatigué, il peut dormir jusqu'à 19 h d'affilée. Et lorsqu'il s'engage dans une longue odyssée, il peut au contraire veiller jusqu'à 84 h de suite.
L’éléphant… à dormir debout !
Pour rester en alerte, les éléphants choisissent de dormir debout. Un choix conforté par une particularité morphologique qui leur permet de « bloquer » leurs pattes en position debout et d'économiser ainsi leurs efforts musculaires. Toutefois ils s'allongent tous les trois à quatre jours pour dormir plus profondément, l'espace d'une petite heure.